Kaïs Saïed président élu en Tunisie : Un sénior au palais de Carthage face au péril jeune

Kaïs Saïed président élu en Tunisie : Un sénior au palais de Carthage face au péril jeune

– Nom : Kaïs

– Prénom : Saïed

– Fonction : président élu de Tunisie

– Age : 61 ans

– Signes particuleirs : sans parti politique

– Taux de participation : 55%

Voici pour la bio-express du deuxième président démocratiquement élu de ce pays de l’après Béji Caïd Essebsi décédé en juillet dernier.

Nabil Baffoun, le patron de l’ISIE a confirmé les sondages qui donnaient Kaïs Saïed vainqueur de la présidentielle tunisienne à l’issue du 2nd match du 13 octobre dernier : 72,71% pour l’universitaire (soit 2,7 millions de voix) et 27,29% pour Nabil Karoui, son challenger et homme d’affaires.

C’est un tournant épistémologique de la démocratie tunisienne, qui aura permis au peuple qui cahin cahan, au-delà des desiderata, des théâtres d’ombres, de la «résistance du système» de se choisir librement, son premier responsable, pour la deuxième fois, et 8 ans après la fièvre de jasmin qui a mis fin au règne du rais Ben Ali.

Ça l’est aussi par l’identité du nouveau président qui ne vient de nulle part, qui n’a pas d’appareil, et qui s’est forgé une envergure présidentielle, à la force de sa…diction télévisuelle, sur les plateaux du petit écran, duquel, transformé en pythie politique, la vérité sortait de sa bouche, du moins, sa victoire le laisse penser, a su convaincre.

Bien que senior, le sexagénaire a su trouver les mots justes pour conquérir un électorat jeune, et ce en dépit de son discours empreint d’un rigorisme juridico-religieux, ses références étant le Coran et la Constitution.

Le voilà président d’un pays lesté de beaucoup de maux hérités de régimes passés, et dont il devra trouver les prophylaxies et les posologies.

La décentralisation politico-administrative qui est la colonne vertébrale de son programme politique, reste nimbée de brouillard qu’accentue sa marge de manœuvre au parlement.

Et si c’est sur son propos franc et rigueux, et ses références à certaines valeurs qu’il a été élu par la frange jeune de la Tunisie, cette jeunesse en contrepartie trépigne d’impatience qu’il redresse l’économie, en langage clair, qu’il retire les pans de cette économie des mains d’une oligarchie, qu’il trouve du boulot pour ces jeunes, et redonne l’espoir aux populations.

 90% des jeunes de 18 à 25 ans ont glissé dans l’urne, le bulletin de Kaïs Saïed. Or, 2/3 de ces jeunes sont sans travail, et pourtant sont hyper-diplômés. C’est un drame auquel il faudra remédier !

Si ces jeunes ont embrayé en 2011 dans l’autodafé de Sidi Bouzid pour chasser Ben Ali, ils attendent du juriste-président des actes concrets, et non, du blablabla, des discours oiseux et du vent !

Ça tombe bien, Kaïs Saïed veut réhabiliter les idéaux de la révolution de Jasmin dont les acteurs ont été ces jeunes. Pourra-t-il transformer, le point d’interrogation de ceux-ci en point d’exclamation ?

Début de réponse dans quelques jours avec la configuration de son 1er gouvernement . UNE

Sam Chris

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