Doit-on s’inquiéter des proportions que pourrait prendre ce nouvel incident des groupes d’autodéfense «Koglwéogo» installés dans l’Ouest du Burkina?
La question mérite d’être posée. En effet, en dépit du décret du Ministère en charge de l’administration et de la sécurité, interdisant l’installation de ces groupes dans la partie Ouest du pays, il a été constaté qu’un groupe de Koglwéogo opère depuis quelques temps à quelques encablures de la commune rurale de Karangasso-Vigué. Selon le chef des Dozos, Ali Konaté, plusieurs sanctions ont été infligées par des membres des Koglwéogo à des personnes vivants dans cette commune. «Suite à leur installation, ces Koglwéogo auraient infligé des sanctions à deux personnes dans la commune rurale de Karangasso Vigué avec une amende de 25 000 F chacun. Ce qui a mis fin à notre patience car notre patience à des limites», a déclaré le chef Dozo, Ali Konaté. Du reste, selon plusieurs témoignages recueillis sur place par nos confrères de Lefaso.net, le samedi 27 janvier dernier, une femme aurait été déshabillée sur la place du marché à Djosso (village situé à 15km de K.Vigué), pour avoir volé un portable. Cette sortie de la confrérie des Dozos, vise ainsi, à remettre au goût du jour, leur «souhait» de voir le Grand-Ouest exempté des actions de ces groupes qui suscitent la controverse depuis 2014, où ils ont connu une prolifération à travers le pays. Notons que pour la cause, une rencontre a été organisée pour réitérer la position des chefs et notabilités de la région quant à une éventuelle installation des Koglwéogo dans cette région. Rappel à l’ordre et mise en garde donc à l’endroit des Koglwéogo qui avaient par la voix de Boukary Kaboré dit le «Lion», nommé «officier» d’étendre leurs actions à l’Ouest du Burkina.
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