C’est un nouveau pied de nez fait à l’autorité de l’Etat qui ne cesse d’être mis à rude épreuve. A Kaya, dans le Sanmatenga, plusieurs dizaines de manifestants ont bruyamment exprimé leur colère contre ce qu’ils ont appelé «un arrangement» entre le parquet et les personnes accusées d’avoir trempé dans des deals de parcelles et de réserves administratives.
Cette manifestation qui fait suite au verdict du Tribunal de grande instance de Kaya, qui a reconnu la culpabilité des 5 personnes accusées de diffamation à l’endroit des agents communaux suspectés de deal, avait concerné une partie de la population de la commune avant de prendre une proportion plus inquiétante, hier jeudi.
Ces derniers mobilisés pour dénoncer ledit verdict ont dressé des barricades sur la route nationale n°3, pendant plusieurs heures, contraignant ainsi, les usagers à rester bloqués. Pour la cause, plusieurs établissements et édifices publics ont été fermés.
Il s’agit du marché central, du palais de justice et de la commune de la ville. Ainsi, après les élèves des établissements scolaires la veille, c’est au tour des populations de faire vivre un calvaire aux usagers de la RN3. Les manifestants exigent la «mise en liberté des 5 personnes condamnées pour diffamation et fausse accusation» transférées à Ouagadougou et la levée de l’amende de 1 500 000 francs infligée à ces dernières.
Accusées de diffamation sur des agents de la mairie, 5 personnes ont été reconnues coupables, mercredi, par le tribunal des faits qui leur sont reprochés. C’est le point de départ de la contestation par leurs proches, qui estiment que «les juges n’ont pas pris le temps de bien enquêter avant le verdict». Ils exigent donc la mise en liberté des condamnés.
COMMENTAIRES