Kidal récupéré par les FAMa-Wagner : Waterloo pour le CSP ou tactique militaire ?

Kidal récupéré par les FAMa-Wagner : Waterloo pour le CSP ou tactique militaire ?

Ce n’est pas la dernière capitonade pour atteindre le QG de l’ex-MINUSMA, désormais lieu où ont posé leurs pénates le CSP, mais samedi 11 novembre et hier dimanche 12, les FAMa, selon leur communiqué, ont brisé une ligne de défense du CSP, pour avancer vers l’objectif final, le casernement et l’aéroport.

Après les raids de drones des FAMa, qui auraient fait une douzaine de victimes civiles dont des enfants, une information qu’avait démentie les rebelles, signataires de l’Accord d’Alger de 2015. Ce week-end semble avoir été déterminant.

Dans le langage militaire, on appelle cela un mouvement stratégique pour briser ce qui ressemble à une inviolabilité territoriale. L’occupation kidalienne par le CSP est devenue un enjeu national pour les autorités de la Transition d’autant que pour beaucoup, avec le départ de Barkhane et la MINUSMA, il s’agit pour Bamako, que la perte du Nord, sera bientôt un mauvais souvenir. La preuve par la reprise de l’emblématique et rebelle Kidal.

Car le Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD), par cette occupation, signifie dans le fait une partition du Mali et que ce soit dans une guerre classique ou batarde comme le terrorisme, c’est l’intangibilité du pays qui est touchée et il n’y a pas plus grand casus belli pour un pouvoir, a fortiori militaire que celui-là.

Une bataille de Kidal que les FAMa, aidées par Wagner promettent d’être brève avec la combinaison des attaques aéroterrestres, mais rien n’est moins sûr, car si les FAMa et les Walkyries de Wagner, ont la technologie et le matériel à leur avantage, et si toute guerre a l’âge de ses instruments, le CSP possède la géographie, le terrain, chaque coin et recoin n’a aucun secret pour ces rebelles maliens, et ce sable de Kidal, ils le connaissent du bout de leurs rangers ! Or, dans toute guerre, c’est le terrain qui commande la manœuvre.

Et puis, le CSP sait qu’au moindre faux pas, ils sont faits comme des rats dans cet ex-camp de la MINUSMA, une perspective suffisamment gravissime pour qu’ils vendent chèrement leurs peaux.

Les FAMa, ont aussi de par leurs devanciers et même certains vétérans qui sont de la partie, ces FAMa ont des réminiscences des meurtrières débâcles que leur ont infligées ces rebelles entre 2012-2014. Prudence et pas de triomphalisme hâtif.

Au regard de l’existant actuel des combats, de la détermination des belligérants, Kidal risque d’être un combat dans la durée et à l‘issue incertaine, même si les FAMa estiment avoir délogé les rebelles et réinstaller l’Etat.

En effet, selon l’état-major des FAMa, c’est la «débandade» au niveau du CSP, avec le feu nourri venu du ciel et des troupes au sol. Les survivants du CSP auraient fui vers les collines aux alentours, et les FAMa, invitent les populations à rester calmes, car la rébellion de Kidal est en phase de cessation et la «situation est sous contrôle». Comme dans toute guerre, les ratissages se poursuivront jusqu’à la victoire totale. Si Kidal est prise, s’il ne s’agit pas d’une rhétorique de guerre, c’est un dividende guerrier, mais surtout politique pour Assimi Goïta. Mais surtout un véritable début de libération de ce septentrion malien perdu depuis plus d’une décennie. Si c’est le cas et non une tactique du CSP, on ne peut que dire chapeau bas aux FAMa.

La REDACTION

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