Plus de 1 000 sinistrés, 30 victimes, 5 000 familles impactées, 20 blessés, l’aéroport coupé pendant des heures de l’agglomération, capitale de la RD Congo, c’est un week-end infernal qu’ont vécu les Kinois qui ont vu des hallebardes tomber, des ponts céder, des routes couper, des immeubles inonder… C’est un mini-tsunami qui s’est abattu sur Kinshasa, et même si petit-à-petit les choses reviennent à la normale, on sent toujours les conséquences de ces inondations sur les visages des rescapés : fatigue, angoisse sont prégnantes. Ils ont eu un reconfort de premier choix avec la visite de président Félix Tshisékédi et de son épouse dont la Fondation s’occupe spécialement de ce genre de catastrophe.
Mais, ce reflux des eaux vient rappeler que la Nature est là, qu’elle renâcle à être martyrisée, maltraitée et ce genre d’évènements hélas malheureux vaut plusieurs grandes et petites COP.
En effet, c’est connu malgré ces sommets au chevet de l’environnement contre la désertification, l’avancée de la technologie, des besoins de l’homme devenus un ogre de la Nature, toutes ces pratiques blessent une Nature parfaite et harmonieuse.
Spécifiquement, pour la capitale Kinshasa, il y a les questions de prédisposition naturelle. Jadis comme le laissait entendre un urbaniste, Kinshasa était ceinturée de collines, de nos jours, c’est une cuvette immense, traversée par plusieurs affluents du fleuve Congo.
Problème d’urbanisation donc, qui favorise les crues des rivières avec ces pluies torrentielles. Puis, il y a le dividende démographique. Avec une surpopulation, le manque de voiries et une anarchie dans l’urbanisation, il y a chaque année des risques d’inondations quand on sait qu’il pleut 112 jours par an à Kinshasa, avec des grandes tornades en avril-mai. Encore une fois donc, on le constate, c’est la Nature qui dicte sa loi et non l’homme.
Se conformer, admettre que cette volonté humaine de se rendre maître et possesseur de la Nature selon le mot de Bacon est souvent désastreuse, voilà une des solutions basiques avant les histoires de réduction du gaz à effets de serre et autres déforestations qui ne sont que les facettes de cette dévastation de Dame Nature.
Hier, certains pays du Sahel et de l’Afrique australe, aujourd’hui, l’Afrique centrale, demain, ailleurs, plus que ces résolutions auxquelles personne ne veut vraiment s’y conformer, c’est notre rapport quotidien avec la Nature qui nous préservera de ce genre de calamités, qui ne sont pas des fatalités, loin s’en faut !
La REDACTION
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