Kongoussi: le proviseur et ses collaborateurs du lycée départemental de Tikaré séquestrés par des élèves

Kongoussi: le proviseur et ses collaborateurs du lycée départemental de Tikaré séquestrés par des élèves

Dure journée pour le proviseur du lycée départemental de Tikaré et ses collaborateurs hier jeudi 8 février 2018. Et pour cause, une montée d’adrénaline des élèves dudit établissement qui ont organisé un sit-in pour exiger de l’administration un réaménagement de l’année scolaire en semestre au lieu de trimestre.

Ce réaménagement selon les manifestants serait la solution pour rattraper le retard orchestré par quatre mois de crise qu’a connu le système éducatif burkinabè du fait des mouvements des enseignants. Selon l’AIB, qui donne l’information, ce mouvement visait aussi à dénoncer le manque criard de professeurs, dans certaines classes, dont plusieurs classes d’examen. Aussi, exigent-ils l’affectation d’enseignants dans les plus brefs délais. Selon plusieurs témoignages, des excès ont été enregistrés lors de cette saute d’humeurs des scolaires. On note entre autres, la prise à partie du proviseur et de certains membres de l’administration qui ont dû s’enfermer dans leurs bureaux pour échapper au courroux des élèves qui voulaient en découdre avec eux. «Nous avons  été séquestrés. On a reçu des jets de pierres, des insultes. Ils ont failli descendre le drapeau à moitié. Par la suite, ils ont laissé cela. Il y en a qui disaient de nous frapper. Mais le préfet (François Xavier Lessogo), l’APE (Association des parents d’élèves) et la police sont arrivés et ils nous ont libérés», a déclaré Abdoulaye Kaboré, joint au téléphone par l’AIB.

Kaboré a indiqué que la Direction régionale de l’enseignement s’est refusé d’appliquer uniquement le système de semestres au lycée départemental de Tikaré, tout en laissant les autres établissements dans le système de trimestres. Aussi, il a soutenu que son établissement a six enseignants titulaires et peine déjà à payer les vacataires. D’où l’impossibilité pour eux, de recruter de nouveaux enseignants. Les protagonistes se sont donné 72h pour trancher les questions soulevées par la crise. Notons que les élèves ont tenté de mettre le drapeau en berne, mais ont été dissuadés par d’autres.


Image d’illustration

COMMENTAIRES

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    Bonjour merci pour ton article. Je pense que vous aurez pu dire Bam au lieu de Kongounssi.

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