La Cour de cassation française condamne l’Etat sénégalais à payer 260 millions à Bibo Bourgi : La CREI dissoute, doublement  délégitimée

La Cour de cassation française condamne l’Etat sénégalais à payer 260 millions à Bibo Bourgi : La CREI dissoute, doublement  délégitimée

Victoire symbolique et fiduciaire pour Abou-Khalil Bourgi, dit Bibo Bourgi qui vient d’obtenir de la Cour de cassation de Paris, le paiement de 260 millions d’Euros, soit 170 milliards de F CFA, par l’Etat sénégalais condamné aux dépens par la première chambre civile de Paris.

L’arrêt de la Cour d’appel de Paris vidé en octobre 2021 se voit ainsi confirmé. On se rappelle qu’en mars 2018, la saisie des biens en France de Karim Wade et Bibo Bourgi avait été stoppée, notamment la confiscation des 2 biens immobiliers dans le 16e arrondissement de Paris ainsi qu’un compte bancaire.

La Cour d’appel avait confirmé le 14 mars 2018, le jugement rendu le 26 septembre 2016 par le Tribunal de grande instance de Paris. L’Etat sénégalais n’a pas été suivi dans sa qualification contre les 2 de l’infraction «enrichissement illicite», sur laquelle s’était basée la très polémiquée Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) pour condamner Karim et Bourgi.

Ils avaient eu gain de cause, mais c’était sans compter avec la pugnacité de l’Etat sénégalais qui avait fait appel. Condamnés par cette CREI pour «prête-nom» à 6 ans de prison ferme et à une amende de 138 milliards de F CFA, Karim et Bibo avaient été graciés par le chef de l’Etat Macky Sall en 2016.

Mais voilà la Cour de cassation qui vient encore de contredire l’Etat sénégalais pour le cas Bibo. En attendant, il est quasi certain que la CREI dissoute le 20 juillet 2023 se voit doublement délégitimée. Ces revers judiciaires montrent qu’une institution comme la CREI, avait été mise en place pour des règlements de compte politique, pour ne pas dire des chasses aux sorcières.

Il faut avec ce précédent fâcheux, et cela est valable dans de nombreux pays de la sous-région, il faut éviter d’instrumentaliser la justice pour frapper un perdant. Le retour du balançoire est toujours humiliant. Faire rendre gorge aux ripoux de la République, aux délinquants à col blanc d’accord, mais éviter de profiter pour «en finir» avec un adversaire politique. C’est la moralité de ce feuilleton politico-judiciaire, Etat sénégalais # Karim Wade-Bibo Bourgi. En attendant, «Rimka» surnom de Karim boit son petit lait, car l’horizon politique continue à se dégager.

 

La REDACTION

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