La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala à la tête de l’OMC : L’Afrique sur le toit du  commerce mondial

La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala à la tête de l’OMC : L’Afrique sur le toit du commerce mondial

C’était dans l’air du temps, c’est désormais officiel. La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala a été désignée, hier, par consensus comme la nouvelle directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Si sa désignation a été comme une lettre à la poste, avant d’en arriver là, elle a dû s’armer de courage et de patience.

C’est donc beaucoup plus un parcours du combattant qu’elle était sur la ligne de départ avec cinq autres candidats dont une Kenyane et une Sud-Coréenne qui étaient ses plus féroces challengers jusqu’à la dernière ligne droite. Si les trois autres candidats s’étaient retirés beaucoup plus tôt et ensuite la Kényane à travers un gentlemen’s agreement voulu par l’Union africaine, Ngozi Okonjo-Iweala n’était pas pourtant au bout de ses peines alors que le président de son pays, Buhari ne la soutenait que du bout des lèvres quand Donald Trump, l’ex-président américain avait pris fait et cause pour la Sud-Coréenne Yoo Myung-hee. C’est donc dire qu’au départ, elle était prise par des vents contraires mais chemin faisant, la défaite de Trump à la présidentielle a eu comme répercussion l’abandon de la course par sa principale concurrente le 5 février dernier. Un coup de grâce pour la Nigériane qui fait finalement son entrée à l’OMC en roue libre quand le nouveau président américain Joe Biden s’est rendu à l’avis des autres pays membres pour la soutenir. Comme on dit en Afrique, rien ne peut empêcher le destin. Certes, personne ne doutait de ses compétences mais le destin reste le destin.

Aujourd’hui, l’Afrique ne peut être que fière d’une telle Dame. Ngozi Okonjo-Iweala n’est pas seulement la Première femme, et elle est aussi et surtout la première Africaine à diriger cette prestigieuse institution mondiale. Diplômée de Harvard et du MIT, son heure ne pouvait mieux sonner en ce qu’elle accède à ce niveau de responsabilité à quelques trois semaines de la commémoration de la journée internationale de la femme. Ancienne cadre de la Banque mondiale, ancienne ministre des Finances, la Nigériane qui est reconnue comme une bosseuse avec un caractère de fer a, pour le moins le background nécessaire pour réussir cette lourde responsabilité que de diriger l’une des institutions financières les plus puissantes au monde et au sein de laquelle elle aura à gérer l’impitoyable guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine qui paralyse d’ailleurs ce gendarme du commerce mondial depuis un certain temps .

Idrissa TRAORE

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