Le chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba, a procédé à l’inauguration du laboratoire viral hémorragique de référence, le vendredi 18 mai 2018, à Bobo-Dioulasso. Ce laboratoire est le fruit de la coopération entre le Centre Muraz, le Ministère de la santé et l’Union européenne.
Financer à plus de 1,3 milliard de FCFA par l’Union européenne, ce laboratoire qui est une première dans la sous-région, permettra de faire des recherches biologiques mais aussi des analyses cliniques sur des virus dangereux. Un laboratoire P3 dans le jargon des médecins qui a des capacités techniques pour faire des diagnostics sur des virus potentiellement épidémiques, des virus comme celui d’Ebola, le virus de Lassa et la dengue. Pour le Premier ministre, c’est l’ambition du gouvernement d’offrir des soins de qualité aux populations, car des virus suspects étaient autrefois envoyés à l’extérieur, pour des diagnostics et accusaient un délai. Les attentes de l’Union européenne à travers Thierry Barbé, chef de coopération de l’UE, est qu’il n’y ait pas d’épidémies, servir les populations à travers ce laboratoire, répondre à une éventuelle épidémie, un laboratoire mobile pour pallier à une éventuelle infection, car c’est le seul laboratoire mobile de référence en Afrique de l’Ouest. Pour le Dr Kagoné Samdapawendé Thérèse, virologue médicale, la cheftaine du laboratoire national de référence de fièvre hémorragique virale du Burkina et aussi cheftaine du laboratoire sous-régional des fièvres hémorragiques virales pour les 15 pays membres de la CEDEAO, les missions du laboratoire mobile de sécurité biologique P3 sont: faire une détection rapide, une confirmation en temps réel, une surveillance et une recherche sur tout ce qui est virus classé en catégorie 4 comme Ebola, Lassa et Marbour. Le laboratoire permet de gérer tous les 12 virus à fièvre hémorragique virale. Tout ce qu’il y a en labo classique peut être traité à l’intérieur de ce labo et également travailler avec les virus classés en catégorie 4.
Présentation du laboratoire mobile de référence
Selon Dr Kagoné Samdapawendé Thérèse: c’est un laboratoire P3 parce qu’il y a un système qui permet de traiter tout ce qui est eau de refroidissement, déchets liquides, déchets solides, ce qui permet de renvoyer dans les embouts des eaux non infectieuses. le labo est composé de 3 parties : une partie sasse, une sasse ville qui est une sasse en surpression ; une sasse 2 qui est munie d’une douche de décontamination qui est à – 15 pascal et le labo même qui est à -30 pascal a une pression négative qui protège le technicien, le chercheur contre toutes infections virales et qui protège en même temps l’environnement et la population, la zone technique qui permet de gérer les badges électroniques, des caméras de surveillance à l’intérieur, une autoclave à double entrée qui permet l’autoclave des déchets. En temps réel, lorsque le prélèvement est fait le matin, le résultat sera disponible d’ici à la fin de la journée. Pour améliorer la qualité de la santé de la population, le ministre de la santé, Nicolas Méda, a invité tous les acteurs à accompagner l’équipe en charge de la gestion du laboratoire pour l’atteinte des objectifs et encouragé le personnel à donner le meilleur de lui-même, pour que le Burkina puisse garder son indépendance, en termes de confirmation de la surveillance et de la recherche sur les fièvres hémorragiques virales. UNe
Daniel OUATTARA
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