L’Adieu aux 10 casques bleus tués à Aguelhok : Il suffit ! Prendre l’exemple sur le Niger

L’Adieu aux 10 casques bleus tués à Aguelhok : Il suffit ! Prendre l’exemple sur le Niger

S’il y a bien une activité à laquelle semble être abonné le président malien IBK, depuis son premier mandat et à ce début de second bail à Koulouba, c’est bien, sa compassion et sa présence aux hommages rendus aux martyrs tués par le terrorisme au Mali. Soldats maliens, militaires de Barkhane et de la MINUSMA, victimes Peulhs… IBK promène son boubou, à toutes les oraisons funèbres et présentations de condoléances.

La preuve, hier 27 janvier, il était encore présent à la levée des corps des dix (10) casques bleus tchadiens tués à Aguelhok le 21 janvier dernier. C’est bien que le n°1 malien paye de sa personne en ces moments douloureux, c’est bien qu’il s’intéresse à tout ce qui a trait à l’insécurité touchant le Mali, mais le combat est ailleurs.

Comment faire pour qu’après le Nord, le Centre ne soit pas un second no man’s land malien ? Le septentrion, n’eut été la présence de Barkhane, échappe à Bamako. Car des villes telles Gao, Tombouctou et Kidal malgré les semblants de patrouilles mixtes, la difficile installation des autorités intérimaires, par intermittence, les forces spéciales françaises et très souvent les FAMA (soldats maliens) et de l’ONU tombent sous les feux de ces ennemis terroristes.

Sans baisser les bras et sans pour autant indexer qui que  ce soit, il est urgent que le président IBK utilise son second mandat pour accomplir une promesse faite lors du premier : récupérer le Nord et le pacifier relativement, œuvrer à ce que le Centre ne tombe pas entre les griffes djihadistes.

Or au rythme où vont les choses, on a la vague impression que si Barkhane plie bagages et que les «soldats de la paix» retournent chez eux, la «digue malienne» tombera. La Force G5-Sahel étant toujours dans l’incapacité de se déployer dans sa plénitude, il ne reste en attendant ce moment qu’à chaque pays de se protéger.

Et si à tout accès djihadiste les populations demandent le départ des ministres, c’est qu’elles estiment que c’est le gouvernement d’abord qui doit trouver la solution à cette question sécuritaire. Au Mali, le puissant imam, Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique malien

(HCIM) demande actuellement la démission du gouvernement de Boubeye Maïga.

Au Burkina, c’est la recrudescence des actes terroristes, ces derniers jours (Toéni, Gasseleki ) qui justifie le remaniement du 24 janvier dernier. Mais est-ce une question de changement d’équipe gouvernementale ?

Le Niger par exemple, a réussi ces derniers temps à circonscrire ce fléau par rapport aux années antérieures avec ses moyens de bord. Le Mali et le Burkina doivent imiter ce voisin pauvre, mais qui a appris à combattre les terroristes avec d’abord ses moyens à lui, en attendant le G5-Sahel, qui, comme par hasard a délocalisé son QG de Sévaré à Bamako, pour cause d’insécurité. C’est dire… 

Sam Chris

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