Hier jeudi 7 mai 2020, le continent noir a franchi officiellement la barre des 2 000 morts des suites de la pandémie du coronavirus. Dans ce triste bilan, l’Algérie se trouve à la tête du peloton avec 476 morts enregistrés sur son territoire.
Elle est talonnée par l’Egypte (469 morts), le Maroc (183 morts) et l’Afrique du Sud (153 morts). Comparé au visage que montrent l’Occident et les Etats-Unis, on peut dire que l’Afrique, mal lotie sur le plan sanitaire, apparaît jusque-là, comme la zone la moins touchée par ce virus venu de Wuhan, en dépit des «inquiétudes» au départ soulevées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) vis-à-vis du continent noir. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Afrique a jusque-là, déjoué les pronostics de catastrophe que lui avaient prédit les experts les plus pointus du domaine de la santé.
Si besoin en était encore, cette maladie qui a éclaboussé les fondements de l’ordre mondial et mis à mal les économies les plus florissantes de la planète, reste une préoccupation majeure pour les spécialistes de la médecine qui peinent à lui porter le coup d’arrêt tant attendu. Depuis quelques jours, plusieurs pays africains ont levé progressivement les mesures restrictives adoptées au début de la pandémie pour limiter la propagation de la maladie. Il convient de dire que les gouvernements, conscients du niveau de vie de leurs populations en majorité pauvres ont fini par se résoudre à un allègement pour faire l’économie d’une crise sociale qui pourrait leur être fatale. Ainsi, d’Alger à Johannesburg en passant par Dakar, Ouagadougou, Nairobi et Kinshasa, on a assisté à un assouplissement des mesures de restrictions sur le continent.
Si la gestion de cette crise sanitaire a une fois de plus révélé l’incapacité des régimes en place à faire face à des «urgences», des motifs de satisfaction apparaissent dans plusieurs pays qui ont fait montre d’une rigueur sans faille. Jusque-là, des pays comme le Rwanda, l’Afrique du Sud, la Namibie, les Comores et Madagascar …, ont su tirer leur épingle du jeu. Pendant ce temps, à certains endroits, on constate que la grande mobilisation et la solidarité observées dès l’arrivée de la maladie en Afrique, a fini par céder la place à des bravades ostentatoires de l’autorité.
Cette situation consécutive à multiples errements constatés dans la gestion de cette crise a fini par faire le lit des «violations répétées» des mesures restrictives par les Africains les plus sceptiques qui ont fini par conclure à une maladie factice. Cela a en partie conforté les préjugés et fake news qui ont inondé les réseaux sociaux au début de la pandémie en Afrique.
La rédaction
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