L’Algérie, médiateur dans le bras de fer Mali-CEDEAO-UEMOA : Une ultime chance de sauver les meubles au Mali ?

L’Algérie, médiateur dans le bras de fer Mali-CEDEAO-UEMOA : Une ultime chance de sauver les meubles au Mali ?

Une solution holistique qui prend en compte les aspects de la souveraineté nationale et internationale du Mali, les éventuelles affres liées à ces diktats économico-financières, et une sortie honorable de la junte, à l’issue d’une transition comprise entre 12 à 16 mois ! Voilà un peu la substantifique moelle, de la médiation à laquelle s’est portée garante l’Algérie, dont le président Abdelmadjid Tebboune a reçu en audience 2 émissaires maliens le 6 janvier dernier.

A  ces derniers, il a répété que l’Algérie, nantie de 3 casquettes que sont le voisinage, le chef de file de la Médiation internationale, et le président du Comité de pilotage de l’Accord d’Alger, l’Algérie fort de ces «atouts» peut bien faire fumer le calumet de la paix entre le Mali et les 2 organisations sous-régionales qui l’ont durement frappé. Le plan de l’Algérie est simple et compliqué à la fois : faire coïncider les impératifs de la CEDEAO-UEMOA et de la Communauté internationale d’avec les aspirations profondes et légitimes des Maliens.

Le patriotisme, l’indépendance, les choix du peuple malien… sont-ils solubles dans les sanctions de la CEDEAO-UEMOA ? C’est assurément un jeu de grand écart que veut s’essayer le président Tebboune dont le pays quoiqu’on dise est bien placé pour parler des problèmes du Mali.

La solution «inclusive» qu’il propose n’est pas dénuée de pertinente, même s’il y a un risque bien que calculé, car le Mali a aujourd’hui la CEDEAO sur le dos, même si dans leur for intérieur, certains chefs d’Etat auraient voulu que les choses se passent autrement. Mais face aussi à l’intransigeance d’une transition, adossée à un patriotisme à tout crin, et surtout qui veut tout faire avant de passer la main, les atomes avec la CEDEAO ne pouvaient pas être crochus.

Si l’Algérie parvient déjà à faire reculer la junte sur le plan du calendrier électoral, il est évident que CEDEAO-UEMOA, ne peuvent que revoir leur copie des sanctions. Maillon primordial dans le puzzle sécuritaire du Sahel, le grand voisin algérien donne une chance au Mali et aux 2 organisations de trouver un gentleman agreement, et de sauver l’essentiel, c’est-à-dire éviter des souffrances aux Maliens, renouer le fil du dialogue, et remettre un Etat qui ne connaît que des sorties de routes depuis belle lurette sur le chemin, le tout aggravé par une insécurité prégnante. Le docteur algérien sera-t-il efficace ? Pourra-t-il administrer la potion indiquée au grand malade Mali ?

La REDACTION

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