Lancement «FAISONS UN GESTE» : Pour de l’humanitaire au  profit des déplacés

Lancement «FAISONS UN GESTE» : Pour de l’humanitaire au  profit des déplacés

Le Groupe d’action humanitaire «FAISONS UN GESTE» était face à la presse ce jeudi 1er août 2019, à Ouagadougou pour lancer une action humanitaire d’envergure nationale pour une prise en charge des déplacés internes. Le projet a été porté par les membres du groupe de plaidoyer «Sécurité humaine» de la CODEL composé de l’association Semfilms, le CNP-NZ, le WANEP Burkina, le RAJ, Le RAPPED qui ont été plus tard rejoints par d’autres organisations.

Un bilan provisoire fait état de plus de 250 000 Burkinabè qui ont dû fuir leurs villages, laissant derrière eux leurs champs, leurs bétails, leurs greniers, leurs cultures et traditions, etc. Aujourd’hui, près d’une centaine de villages sont vidés de leurs populations. Les services publics d’urgence n’ont pas prévu cet afflux massif de déplacés internes et se retrouvent donc sans réponses appropriées.

Au vu de ce drame qui se déroule sous nos yeux, les acteurs non étatiques ont décidé de faire quelque chose. C’est ainsi que les organisations membres de la CODEL à travers le groupe thématique «Sécurité humaine», ont lancé une action humanitaire d’envergure nationale pour une prise en charge des réfugiés internes. Cette action d’interpellation et humanitaire, des dires de ses initiateurs vise à :

attirer l’attention des citoyens et des décideurs politiques, des médias sur les conditions de vie de ces déplacés internes (santé, nourriture, accès aux terres agricoles, éducation, etc.) ;

mobiliser un élan national de soutien des citoyens à ces groupes vulnérables afin de fournir des ressources (vivres, tentes, terres, vêtements, etc.) ;

produire un aperçu de l’état de la situation des déplacés internes qui inclut les efforts du gouvernement et ses limites ainsi que les propositions alternatives pour suivre de manière durable ;

organiser une soirée d’appel national aux déplacés internes.

Selon les conférenciers du jour, l’Etat ne donne pas l’impression de mesurer suffisamment l’ampleur du drame qui se joue. Par conséquent, ils ont lancé au appel, entre autres : aux élus (députés et conseillers municipaux) pour une plus grande implication dans la définition de solution, pour une plus grande solidarité vis-à-vis des déplacés, pour un contrôle urgent de l’action du gouvernement dans cette crise humanitaire, aussi, le ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille est invité à consacrer le mois de la solidarité à la situation des déplacés internes, de mieux faciliter et coordonner les interventions humanitaires auprès des sites d’accueil conventionnés et ceux dit spontanés, au ministère de l’Education nationale, il est demandé d’anticiper en identifiant des mesures à prendre pour la scolarisation des enfants déplacés, en ce qui concerne les ministères de la Sécurité et de la Défense, ils doivent prendre des mesures pour la sécurisation des sites d’accueil ainsi que des centaines de villages concernés par les attaques terroristes afin de favoriser un retour progressif des déplacés dans leurs villages, et prendre des dispositions pour que d’autres villages ne se retrouvent dans la même situation.

Aline Ariane BAMOUNI

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