Lassina Zerbo, nouveau premier ministre du Burkina :  L’enfant de Boron à la manœuvre …  très étriquée

Lassina Zerbo, nouveau premier ministre du Burkina : L’enfant de Boron à la manœuvre …  très étriquée

Sans doute, le vieux Mory Zerbo, postier de son Etat aurait été fier du parcours de son fils depuis Gassan jusqu’aux cimes des instances du monde nucléaire. Là dans le Boron quartier de Gassan (Tougan) qui est d’ailleurs dans le giron des terroristes fief des autochtones Samo, les gens sont fiers de celui qui a dirigé l’OTICE, qui a même postulé pour être le patron de l’AIEA, et in fine, ce 8 décembre a été bombardé premier ministre.

En attendant la configuration de cette équipe resserrée que veut son patron Roch, le géophysicien hérite d’un Burkina post-transition, post-insurrection, tétanisé par un terrorisme quasi-journalier et ce sentiment obsidional (encerclement) réel, avec une Map du pays aux ¾ couleur rougeoyant, celle du sang des martyrs militaires et civils, tombés sous les balles de ces ennemis terroristes.

Homogénéité, cohésion, et surtout travail devront être la boussole de cette équipe Zerbo I, qui jouit d’une virginité politique, est un Tenguinbiiga (un Burkinabè très au fait des us et coutumes) et à ce qu’on dit de lui, un caractère bien trempé. Il a des atouts, mais a de nombreux ventres mous à commencer par sa relative déconnection à l’appareil. Il n’est pas du MPP, ni d’un parti allié, du moins pas officiellement, et il se trouvera toujours dans la majorité présidentielle des gens pour le lui rappeler, via des critiques objectives pour les gentils ou carrément des chausse-trappes pour les méchants.

Le plus grand adversaire de Zerbo, (idem pour le chef de l’Etat) est le temps. Zerbo I n’a plus le temps. Il reste dans les faits 2 années de l’ultime quinquennat de Roch, la troisième année (2025) est consacrée à arrondir les angles, et essayer de garder le pouvoir dans la maison, on ne travaille plus.

Que peut faire Lassina Zerbo en deux ans, s’il y reste jusque-là ? Beaucoup de rattrapages d’abord, car des choses qui auraient dû être faites il y a 3 ou 4 ans sont restées en rade. Aider à réaliser la réconciliation nationale qui semble à présent d’ailleurs secondaire face au terrorisme prégnant. Peut-être que les deux sont liés !

S’il réussit à desserrer l’étau, à récupérer tous ces villes et villages que régentent depuis plusieurs mois les terroristes, à faire retourner le million de réfugiés dans leurs «bled» retrouver champs et greniers (vidés par les envahisseurs), bref, un semblant de reprise de vie normale, alors, il aura réalisé une prouesse, et Roch aura comblé cette béance sanglante, même si on ne peut pas réveiller les 2 000 victimes de ces 6  dernières années.

C’est la mer à boire pour ce Samo pur jus, mais à cœur vaillant, rien d’impossible. Evidemment, il faudra pour que l’équipe gouvernementale satisfasse aux besoins actuels du pays, il faudra que les Burkinabè cessent les querelles inutiles, les bavardages, et les clivages politiques pour faire bloc derrière les dirigeants pour gagner, cette bataille vitale.

La REDACTION

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