Lassiné Diawara aux membres du CIDEF : «Nous devons être résilients et apprendre à travailler en période de crise»

Lassiné Diawara aux membres du CIDEF : «Nous devons être résilients et apprendre à travailler en période de crise»

Le Conseil interprofessionnel des entreprises du Burkina Faso (CIDEF) s’est réuni le jeudi 6 février 2020 à Ouagadougou, pour un conseil élargi, suivi d’une présentation de vœux par les membres au président Lassiné Diawara. Le premier responsable du conseil a invité les entreprises privées à la résilience et à apprendre à travailler en période de crise. Cette rencontre a été l’occasion pour ces hommes d’affaires d’échanger avec les premiers responsables de la douane sur le thème : «Intervalle de confiance pour la valeur de dédouanement».

C’est une tradition qui a été respectée au Conseil interprofessionnel des entreprises du Burkina Faso (CIDEF), le jeudi 6 février 2020. Les membres dudit conseil ont en effet présenté leurs vœux de nouvel An au président Lassiné Diawara. C’est le 1er vice-président, Camille Wassom qui s’est prêté à l’exercice au nom de ses camarades. Il est revenu dans un premier temps sur les activités menées durant l’année écoulée, avant de situer les perspectives. Pour 2020, il confie que le CIDEF envisage le recrutement effectif d’un secrétaire permanent, l’organisation de séances d’échanges avec des personnalités étatiques sur certaines questions intéressant le secteur privé, la participation des membres aux voyages officiels du président du Faso à l’étranger.

Le Burkina Faso traversant une crise sécuritaire sans précédente, c’est une situation qui inquiète les hommes d’affaires.

Camille Wassom n’a pas manqué de le souligner. Partageant les propos du président du Conseil interprofessionnel des entreprises du Burkina Faso, Lassiné Diawara, qui déclare : «S’il y a des problèmes dans la société, ils impactent nos activités», il estime qu’il devient de plus en plus un impératif et une urgence de rassurer les opérateurs économiques qui selon lui, ne demandent qu’à pouvoir travailler dans un cadre légal, serein et propice au développement des affaires, dans l’intérêt du pays et des populations. Au nom des membres, il rassure son président du soutien et de l’engagement des membres, à l’aider activement dans toutes les actions qui seront utiles à mener par le CIDEF aux côtés des dirigeants politiques pour que les réformes structurelles soient poursuivies pour une paix sociale durable.

La réponse de Lassiné Diawara

Les propos du 1er vice-président, sont partagés par le président du CIDEF, Lassiné Diawara, qui a appelé les membres à être solidaires aux actions qu’entreprend le gouvernement en vue d’un retour à la paix au Burkina Faso. «Nous devons être des acteurs qui contribuent à consolider les actions finales du gouvernement», a-t-il soutenu. Il renchérit : «Nous devons faire confiance au gouvernement qui met les moyens à la disposition des Forces de défense et de sécurité, qui montent en puissance face au terrorisme». Economiquement parlant, le patron du CIDEF, fait remarquer que malgré la crise sécuritaire que connaît le pays, l’économie tient. Pour lui donc, cela doit rassurer les privés à travailler davantage. Il a pour sa part, félicité les chefs d’entreprises pour l’augmentation de leurs chiffres d’affaires malgré la situation sécuritaire difficile. Considérant cela comme étant un signe d’espoir, Lassiné Diawara estime qu’il y a de quoi à être optimiste et combatif. «Si le secteur privé ne tient pas, ce serait difficile pour l’économie burkinabè», a-t-il indiqué. C’est donc conscient de cela, qu’il a invité les entreprises  à être un secteur privé résilient, qui ne doit pas baisser les bras et qui doit apprendre à travailler en période de crise. Avant de clore son propos, le patron de la cérémonie a souhaité la prospérité à chacun en cette année.

Les échanges avec la douane

L’un des faits marquants de cette rencontre, ce sont les échanges entre les membres du CIDEF et les responsables de la douane sur le thème : «Intervalle de confiance pour la valeur de dédouanement». François Kambou qui a développé le thème au compte de la douane, confie que le module à valeur de la DGD permet de constituer une base de données des valeurs à partir des déclarations de douane. De façon explicite, le directeur général de la douane, Elie Kalkoumdo indique qu’il s’agit d’un intervalle de confiance qui a été mis en place pour contrôler la valeur des marchandises lors des importations. Expliquant l’intervalle de confiance, il souligne que c’est un jeu d’alerte pour la douane, qui permet au douanier de savoir s’il doit être plus regardant ou pas sur une marchandise déclarée. Le but recherché à travers cette procédure selon François Kambou, est d’attester ou de réfuter la valeur en douane déclarée. Il explique que le travail de l’équipe de contrôle, consiste à une révérification totale de la déclaration aussi bien les éléments portant sur l’espèce, l’origine, la qualité.

Edoé MENSAH-DOMKPIN

 

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