Laurent Gbagbo absent des listes électorales de la CEI : De l’infirmité  de la grâce présidentielle par rapport à l’amnistie !

Laurent Gbagbo absent des listes électorales de la CEI : De l’infirmité  de la grâce présidentielle par rapport à l’amnistie !

Le corps électoral provisoire de la Côte d’Ivoire est de 8 millions, c’est l’information donnée par la Commission électorale indépendante (CEI). Autre info qui a fait hérisser les poils des militants du PPA-CI : leur mentor Laurent Gbagbo ne figure pas sur ce fichier . Branle-Bas du côté du Gbagboland qui crie à une tentative de mise à l’écart de leur leader qui fourbit ses armes, non seulement pour ces locales de septembre 2023 mais surtout pour la présidentielle de 2025.

Et pourtant selon la CEI, si le nom de l’ex-patron du parti frontiste est biffé de cette liste électorale, c’est du fait de la justice qui l’a effectué depuis 2011, la période de braises post-électorale. Une justice qui l’a déchu de ses droits civiques et politiques depuis cette date, et dont il ne s’est jamais réhabilité.

Ainsi donc, Gbabgo n’est pas électeur ni éligible parce qu’un corset judiciaire pèse toujours sur ses épaules malgré son acquittement à la CPI. Effectivement, il avait été condamné à 20 ans de prison, après sa chute en avril 2011.

S’il faut donc se féliciter de ce travail de la CEI qui a enregistré 715 000 nouvelles demandes d’inscriptions, expurgé 53 000 «fantômes» (décès ou radiés), le cas emblématique de cet absent relance la polémique sur une CEI que certains estiment qu’il faut la revoir.

Fiable pour le scrutin local du 2 septembre selon le président de la CEI, Ibrahim Kuitbert Coulibaly, cette liste de 8 016 796 électeurs avec 531 714 nouveaux inscrits ne comporte pas le nom de Gbagbo.

C’est la faiblesse de la grâce présidentielle qui est en droit une suppression ou une réduction de sanction pénale accordée par le président de la République. Hélas, la condamnation demeure mentionnée dans le casier judiciaire.

Par contre, l’amnistie qui signifie «oubli» est fondée sur une loi votée, et efface tout, y compris les condamnations. Evidemment, lorsque Laurent Gbagbo, qui a passé 10 ans à Scheveningen a retrouvé la Côte d’Ivoire, lesté de la grâce présidentielle accordée par le président Alassane Ouattara, il avait certes le cœur léger, mais très vite, lui et certains de ses proches savaient que l’horizon n’était pas dégagé en ce qui concerne les perspectives politiques. Les y voilà, et à présent, tant que cet écueil n’est pas levé, l’avenir politique du leader du PPA-CI reste hypothéqué. Sauf comme on l’a précisé du côté de la CEI, sauf si une solution politique est trouvée, et cette solution ne peut s’appeler que Amnistie ! Ouattara va-t-il terminer le boulot de réconciliation envers Gbagbo qu’il a ébauché ? En contrepartie de quoi ? Ou va-t-il ignorer tout et laisser Gbagbo inéligible ? C’est le Wait and see !l

La REDACTION

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