Le djihadiste Al-Hassan devant la CPI : Au suivant de ces gangsters islamistes !

Le djihadiste Al-Hassan devant la CPI : Au suivant de ces gangsters islamistes !

Livré le 31 mars dernier à la CPI sise à La Haye, le présumé djihadiste Al-Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud, a comparu hier 4 avril devant les juges de la CPI.

L’ex-chef de la police islamiste de Tombouctou voit peser sur sa tête les chefs d’accusation de «crimes contre l’humanité et crimes de guerre», actes commis lors de l’occupation de Tombouctou par les Katiba AQMI et Ansar Dine. Dans la fourchette de 2012-2013, l’homme a régné en véritable potentat dans cette région du septentrion malien. Grand inquisiteur religieux, c’est lui qui faisait appliquer la charia qui prohibait l’alcool, la cigarette, imposait le port du voile aux femmes, ses hommes violaient les femmes, les mariaient de force, sans oublier les flagellations publiques. Enfin, Al-Hassan est soupçonné d’avoir été l’un des destructeurs des mausolées de Tombouctou, ce patrimoine de l’UNESCO. Bref, un comportement gangstero-totalitaire qui le rattrape. En attendant le 24 septembre prochain, pour une autre comparution, celle d’hier, qui avait pour but d’informer, de faire connaître à l’accusé ses droits, et de fixer la date du début du procès, met du baume au cœur des victimes, à l’image du président de l’Association malienne des droits de l’homme, Me Moctar Mariko, qui y voit «une avancée très importante dans la lutte contre l’impunité». Comme on le dit le bourreau a toujours peur du gourdin. Ainsi, être dans une cellule de 2 mètres sur 5, et avoir un œil électronique d’une caméra pointée sur lui, (règle en vigueur pour les nouveaux pensionnaires de Scheveningen) ne sont pas du goût de cet homme qui semait la terreur à Tombouctou, juché au bord de son pick-up. Al-Hassan, sous inventaire qu’il soit innocenté par les faits, ignore-t-il que le couple crimes et châtiments va ensemble, en vraie justice ? Qu’espère-t-il ? Et quelle sera sa ligne de défense, celle que lui dictera son avocat, Yasser Hassan commis d’office ? Va-t-il emprunter celle empruntée par son devancier, Ahmed Al Mahdi, condamné à 9 ans de prison, pour avoir battu sa coulpe et s’être défaussé sur Iyad Ag Ghali  lors de son procès ? Al-Mahdi, on se rappelle avait coopéré avec la CPI et cette attitude avait semblé avoir pesé dans le verdict. Après Al-Mahdi et Al-Hassan, à qui le tour, car si Barkhane, les militaires maliens et bientôt la force G5-Sahel sont sur le terrain, pour répondre au coup par coup aux attaques de ces djihadites, la loi du Talion pourrait aussi être complétée par la justice classique, fut-ce-t-elle rendue via une juridiction internationale et d’exception. C’est pourquoi la thémis internationale Fatou Bensouda et ses équipes devraient, malgré les procès dont la CPI est l’objet, avoir l’obligation de ne pas s’arrêter, à deux djihadistes, mais à juger tous ceux qui prennent les libertés avec les droits de l’homme, au Mali, mais aussi  ailleurs. La justice ici doit être complémentaire des canons qui trouent souvent le silence sidéral des dunes de sables de la bande sahélo-saharienne . UNE

Sam Chris

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