Le général Mahamat Idriss Deby investi au Tchad : Goïta-IB-Tiani de l’AES suivent avec des jumelles le processus

Le général Mahamat Idriss Deby investi au Tchad : Goïta-IB-Tiani de l’AES suivent avec des jumelles le processus

Pour ceux qui pensent que la mort de l’opposant Yaya Dillo, tué par balles au siège de son parti, parce que ses hommes auraient attaqué un local de l’Agence des renseignements, pour ces «rêveurs», qui estimaient que cette mort (suivie du rasage de l’immeuble du QG du PSF) allait faire reporter l’investiture du Gl Mahamat Idriss Deby, il faudrait qu’ils se réveillent !

72 heures après la disparition tragique de celui qui avait échappé à un tel sort le 8 février 2021, tout en perdant sa mère et son fils, 3 jours après ces évènements dramatiques, c’est un Gl Deby-fils, endimanché en boubou blanc, qui s’est fait adouber dans la salle du ministère des Affaires étrangères du Tchad à N’Djamena. Choisi en janvier dernier comme le candidat naturel et des militaires et du parti-Etat, c’est sous les Youyou, les propos dithyrambiques et les applaudissements que le fils du défunt maréchal a été oint pour la présidentielle du 6 mai 2024.

C’est presque un non-évènement, car même si Deby fils avait promis au lendemain de sa prise du sceptre du pater familia, qu’il rendra le pouvoir après la Transition, manifestation, il s’est révisé, et il a devant lui un boulevard : Succès Masra des Transformateurs, ex-opposant est premier ministre, les frères Erdimi se sont tus, et Yaya Dillo a été tué, Deby fils est le maître des horloges, l’actuel deus ex machina du Tchad.

Mais, ce qui est intéressant, c’est que de l’autre côté du Sahel, 3 autres militaires au pouvoir observent les faits et ce geste de ce «fils de» : Assimi Goïta du Mali, Ibrahim Traoré du Burkina et Abdourahamane Tiani du Niger. C’est une communauté de destin, même si le Tchadien n’a pas opéré un coup d’Etat, la renonciation du président de l’Assemblée nationale, et la montée du général «Kaka», sont dûes aux armes. C’est l’armée qui tient la réalité du pouvoir au Tchad, mais ça fait bien de mettre un vernis démocratique. Va pour des élections lesquelles élections ne comportent aucune part d’indétermination, le gagnant est connu d’avance. Les 3 militaires au pouvoir au Sahel regroupés dans l’AES observent donc avec des jumelles, le processus tchadien. Car, il peut-être répliqué dans leurs 3 pays.

Si ce n’est déjà en branle au Mali où Assimi Goïta va presque faire tomber le treillis pour se frotter à un autre feu pas celui des armes, mais du suffrage universel.

Et ses 2 alter égo burkinabè et nigérien pourraient aussi si élections, il y a, se mettre dans la peau de candidat, ou plutôt de «militaires-démocrates». Mais, est-ce avec les critères de la démocratie rouuseauste ou de Montesquieu ? Car aujourd’hui, l’AES veut un autre modèle politique, et c’est un des grands différends (en plus des sanctions contre le Niger, levées à présent en partie) avec la CEDEAO. Suivre peut-être les pas du jeune général tchadien, qui, du reste, emboîte ceux de son père,  le triumvirat  de l’AES veut peut être suivre les pas de Kaka, mais  avec un modèle politique à inventer.  Lequel ?

La REDACTION

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