Le journaliste Aliou Touré libéré à Bamako : Merci à sa baraka et aux pressions de l’opinion !

Le journaliste Aliou Touré libéré à Bamako : Merci à sa baraka et aux pressions de l’opinion !

5 jours qu’il aura passés dans un endroit quelque part dont il ne saurait identifier, puis la liberté ce 10 avril 2023. Lui, c’est le directeur du journal Le Démocrate paraissant à Bamako, Aliou Touré, dont le rapt le 6 avril dernier avait créé l’émoi et la peur. Qui a enlevé Aliou Touré ce jour-là alors qu’il s’apprêtait à s’engouffrer dans son véhicule ?

Qui sont ces hommes encagoulés et armés qui se sont accaparés de lui et l’ont amené manu militari en trombe dans une autre voiture ? Quels sont les motifs de cet enlèvement ? Autant de questions sans réponse, mais la seule chose qui importe est que notre confrère a été retrouvé sain et sauf. Et lui-même qui fendait la poire hier, comprendre qui souriait lors de la conférence de presse organisée à la Maison de la presse de Bamako, tout en remerciant tous ceux qui ont œuvré à sa libération, son sourire en disait long sur le ouf de soulagement qu’il éprouvait. Car si le président de cette Maison de presse a dit tout de go que quels que soient les ravisseurs, c’est l’Etat malien qui est indexé, car son rôle régalien est de protéger les citoyens et leurs biens, Aliou Touré, n’a pas dit autre chose, mais en enrobé, puisqu’il a évoqué le reflet qu’un tel enlèvement faisait sur le Mali, et sur sa Transition en cours. «Quand on peut disparaître ainsi, les auteurs de ces pratiques, que ce soient des groupes officiels ou officieux, n’honorent pas ni la République, ni la démocratie et ça ne sert pas la Transition… Aimer son pays, c’est protéger son image …».

Est-ce un effet Olivier Dubois, même si pour le journaliste français, on sait que c’était des terroristes, alors que pour Aliou Touré, c’est mystère et boule de gomme ?

En tout cas, ramener au contexte malien, Aliou Touré doit cette libération sans doute à sa baraka, oui, dans cette vie on dit que tout est question de 80% d’efforts et 20% de chance, mais cette coquine (chance) est très capricieuse et même Napoléon en faisait une alliée indispensable : la bonne ou mauvaise Fortune.

Aliou Touré a eu la chance. Car on se rappelle son confrère malien comme lui Birama Touré, qui sera retrouvé mort, tué dit-on par des nervis du pouvoir IBK et dont les ramifications ont conduit au politique, le cas du malheureux Birama Touré, peut faire dire que Aliou Touré a eu la Baraka.

Mais il doit sa libération et la vie surtout aussi à la forte mobilisation et à la pression des confrères, de la société civile, des ONG en gros à l’opinion qui «n’a pas lâché le morceau». On ne peut que se féliciter.

La REDACTION

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