Le leader du PASTEF écope de 2 ans fermes : Sonko, Djerna Tak ! *

Le leader du PASTEF écope de 2 ans fermes : Sonko, Djerna Tak ! *

*C’est fini en Wolof

Ainsi donc Ousmane Sonko, prendra un ticket aller-simple de son domicile de Keur Gorgui à Dakar forcément sous bonne garde, et cap pour la prison de Rebeuss, où jadis l’avaient précédé d’autres opposants, Karim Wade, Khalifa Sall, Barthélemy Dias… Pour 2 années d’écrou ! C’est du reste en substance ce qu’a indiqué le ministre de la Justice. Comme il est condamné par contumace, il n’y a pas d’appel ! Grandeur et misère de la politique, surtout lorsqu’on tire la corde jusqu’à la cassure. Finalement, ce que Ousmane Sonko a voulu éviter, ce pour quoi il a fait tout ce cinéma face à la justice, il n’est sorti ni indemne, ni avec quelques bobos, mais y est resté carrément : le voilà condamné à 2 ans de prison ferme, et surtout frappé d’inéligibilité, le sceau d’infamie qu’il a tant redouté.

La chambre criminelle n’a pas suivi le procureur dans sa réquisition qui proposait 10 ans pour ce crime de viol et menace de mort sur Adji Sarr, enrobé dans l’expression « corruption de la jeunesse » punie par l’article 324 du code pénal sénégalais, mais le résultat est le même, puisque si le leader du PASTEF a toujours rechigné à se présenter devant les juges, sous les motifs que sa «sécurité n’est pas assurée» et surtout que la justice obéit à l’Exécutif, et s’il a déclenché cette «caravane de la Liberté» qui devait rallier Ziguinchor à Dakar, c’était juste des écrans de fumée pour détourner l’attention sur ses démêlées judiciaires. Hélas, la justice quoique objet de procès en iniquité de la part de l’opposition et d’intellectuels, cette justice l’a condamné et c’est l’autorité de la chose jugée.  On est même tenté de dire tout ça pour ça ! Il sort perdant pour le moment dans son «Gatsa Gatsa» (combat mortel) contre le pouvoir. Et s’il voulait endosser le boubou du martyr à bon compte, il l’a désormais.

Quelle sera la suite ? Déjà hier, après l’annonce du verdict, sonnant le glas aux ambitions présidentielles de Sonko, le Bureau politique du PASTEF par un communiqué suintant l’appel à la désobéissance civile ou plutôt à l’insurrection, invitait les militants à «descendre dans la rue pour faire face aux dérives dictatoriales et sanguinaires du régime de Macky Sall». Le meilleur de cette invite à la résistance, est qu’elle se termine par la devise du … Burkina Faso : La Patrie ou la Mort, nous vaincrons. L’université Cheick Anta Diop a recommencé à connaître des barrages et des pneus brûlés, tandis que le quartier de Sonko était quadrillé par des Forces de l’ordre.

Les ouailles du PASTEF veulent sortir pour demander la libération de Sonko. Comment sera  Dakar et le Sénégal les jours à venir ? La chienlit s’installera-t-elle ou le pays sera gouverné ? Durant les semaines écoulées, et même depuis mars 2021, ce dernier a prouvé qu’il a une partie de la jeunesse qu’il mobilise ou qu’il manipule, c’est selon. Si donc l’affaire du 3e mandat reste pendant, Sonko est néanmoins hors-jeu, mais il y a les Idrissa Sek, Aminata Touré, Khalifa Sall, Karim Wade qui continuent dans l’opposition.

N’empêche que tout compte fait, Sonko est Djerna Tak reck ! (c’est fini ! en wolof) en tout cas momentanément et surtout pour 2024. A moins d’un arrangement politique…

La REDACTION

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