Comme en 2011, dans le War room de la Maison Blanche, Barack Obama annonçant la neutralisation de Ben Laden, ce samedi 21 juin 2025 à 22h de Washington, Donald Trump a signifié en 3m 40 chrono, l’entrée en guerre des USA contre l’Iran et malgré les précautions langagières, on a senti que c’est une décision murie depuis longtemps et assénée avec calcul.
A 6h 30 de Tel-Aviv, 6 bombardiers B 2 après 37 heures de vol, ont lâché 12 bombes anti-bunker sur Fordo, 2 sur Natanz et 30 missiles de croisière TLAM sur Ispaham et Natanz. Il s’agit des fameuses GBU57 capables d’atteindre les 3 000 centrifuges iraniennes enfuies à 80 m. L’opération «Marteau du minuit » était en branle.
Coup de semonce de l’Amérique pour signifier à l’Iran de revenir à la table des négociations avec Israël, euphémisme pour dire une reddition de l’Etat théocratique, sinon les USA feront plus.
Entrée dans le conflit au Moyen-Orient, sans surprise des USA, car on soupçonnait tout de même que l’isolationniste Trump ne pouvait pas rester sourd aux appels d’Israël, voilà les USA acteurs au conflit. Guerre pour arrêter toute possibilité de produire l’arme nucléaire ou pour tomber le régime des Mollah ? Le narratif parti du premier ministre Benjamin Netanyahou est qu’il faut un soulèvement populaire qu’accompagnera l’Etat hébreu pour faire partir l’ennemi héréditaire.
A ce sujet et ce, malgré l’entrée dans la danse de l’Amérique «Bibi » ne se montre-t-il pas péremptoire ? Est-on sûr que même les Mollah tombés, le péril iranien est pour autant conjuré ?. La guerre de civilisation prônée par Netanyahou n’est-elle pas inepte ? A ce propos, même si la comparaison est boiteuse, en Afrique notamment on cite la liquidation du Guide Kadhafi ce qui n’a pas instauré la démocratie ! Idem pour l’Irak. Encore que l’Iran n’est ni la Libye, ni le pays de Saddam Hussein !
Vues d’Afrique, les salves américaines sur l’Iran constituent un tournant historique, une bascule, et l’Iran en répliquant par une quarantaine de missiles lâchés sur Haïfa et Tel-Aviv en Israël montre encore que l’effondrement des institutions, des Bassidji de corps des Gardiens de la Révolution, encore moins du pouvoir n’est pas pour demain. D’ailleurs, nul ne sait l’issue de ce conflit….
Pas de changement de régime clame-t-on à Washington le choix de la Force par Trump qui adopte la posture du premier ministre israélien confirme la position commune des 2 hommes. Une capitulation du pouvoir iranien. Et les jugements qui fusent hautement ou mezza voce des différentes capitales occidentales et africaines prouvent à souhait, que cette option américaine est diversement appréciée. Et même les résultats de ces frappes. Fordo, la cible principale est-elle hors service où a-t-on transféré» l’uranium enrichi ailleurs ?
Le «Grand satan» comme le désigne l’Iran, les USA envoie en tout cas un avertissement à grands coups aux descendants Perses. Lesquels ont répliqué en tirs le parlement vient d’ordonner de fermer le détroit d’Ormuz. D’où le flou sur ce conflit qui est loin d’être terminé !
Aujourd’hui au Faso
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