Le Niger privé de parole à la 78e Assemblée générale de l’ONU : Le secrétaire général Antonio Gutteres sur le gril du CNSP !

Le Niger privé de parole à la 78e Assemblée générale de l’ONU : Le secrétaire général Antonio Gutteres sur le gril du CNSP !

Le dernier pays «putsché» du Sahel, le Niger n’a pas eu voix au chapitre sur la tribune de l’ONU à cette 78e cuvée dans la maison de verre à New-York. L’ONU a préféré renvoyer dos à dos le représentant du régime déchu de Mohamed Bazoum et celui du CNSP des putschistes. Silence radio forcé des 2 côtés.

Un oukase qui est resté en travers de la gorge des militaires de Niamey, qui, dès le vendredi 22 septembre, se sont fendus d’un communiqué trempé à l’acide à l’encontre du secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutteres accusé d’avoir failli à sa mission,  «d’agissements perfides avec la complicité de la France et de 2 chefs d’Etat, le Secrétaire général de l’ONU s’est fourvoyé» dans son travail. On ne peut pas être plus accablant que cela.

A la vérité, l’émissaire du président renversé, Bazoum a demandé à s’exprimer, et celui du CNSP, Bakari Yaou Sangaré a fait aussi pareille requête, cette dernière a vite été contrecarré par l’ex-ministre des Affaires étrangères de Bazoum, Hasoumi Massaoudou, qui s’arrange à peser toujours dans les grandes conférences. Embêtée aux entournures, l’ONU a préféré ne donner le crachoir à aucune des 2 parties.

Mais, est-ce le secrétaire général, Antonio Gutteres, qui est habilité intitu persona à prendre une telle décision comme l’accusent les putschistes du Niger ? Que nenni à écouter Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général : «En cas de lettres de créances concurrents de la part d’un Etat membre, le secrétaire général transmet la question à la commission de vérification des pouvoirs de l’Assemblée générale qui délibère sur la question. Le secrétaire général ne décide pas».

L’ire des militaires de Niamey est compréhensible, mais le coupable désigné n’est pas avéré, car si on a indexé des pays, notamment la France d’avoir fait désactiver le badge du représentant du CNSP, celui de Bazoum aussi a été mis hors d’usage. Quant à la responsabilité du secrétaire général, Antonio Gutteres, elle semble ne pas être engagée, c’est plutôt une commission de vérification qui a statué et qui a décidé de priver le Niger de la parole car c’est de cela qu’il s’agit in fine. Cette commission a sans doute au regard d’une certaine jurisprudence, et du mot du porte-parole du secrétaire général cité plus haut, l’ONU a préféré ne laisser aucune des 2 délégations monter sur la tribune.

Que Antonio Gutteres soit sur le gril du CNSP, car c’est lui le patron, on peut comprendre, mais explications faites, il ne s’agit point d’une décision unilatérale ou sur instigation de pays hostiles aux putschistes ou au Niger, mais en l’espèce, c’est une telle décision qui doit prévaloir.

Actuellement, le CNSP a besoin de se faire entendre sur de nombreuses tribunes et l’ONU en est une grande, sinon, la plus grande. Il y a le fait aussi que des pays colorés en kaki tels le Mali, le Burkina, ont vu leurs représentants s’exprimer, celui du Faso, Bassolma Bazié a lui d’ailleurs  trempé son propos dans du vitriol envers certains grands (hommes comme institutions) du monde ( lire page 6) ou encore d’Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, qui fut explicite et qui parla au nom d’Abdourahamane Tiani du …Niger.

Alors, pourquoi n’a-t-on pas laissé le CNSP donner de la voix ? Encore une fois, on a l’impression que le coup d’Etat du Niger est différent (possible) mais dérange plus que les autres du Sahel ? Qui et pourquoi ? A moins que ce ne soit le discours un tantinet belliqueux du CNSP qui explique cela.

La REDACTION

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