Le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, était dans les locaux du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) et du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), le mercredi 24 juillet 2019, où il a constaté de visu les conditions dans lesquelles le personnel de ces deux centres administre les soins aux patients. Conscient des difficultés que rencontrent ces agents, il a fait des promesses.
Le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) et le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) ont reçu la visite du président de l’Assemblée nationale Alassane Bala Sakandé, dans la matinée du mercredi 24 juillet 2019. A Yalgado, il a visité les départements de la pédiatrie et de la néphrologie-dialyse avant de se rendre au CNTS. Partout où il est passé, il n’a pas manqué de saluer le personnel qui travaille dans des conditions difficiles selon ses dires. En plus de la chaleur très forte dans les salles de soins par manque de climatisation qui a attiré son attention, le mauvais état dans lequel il a trouvé le système électrique l’a également marqué. A cela, s’ajoute le mauvais état des matelas qui n’est pas passé inaperçu à ses yeux. «On les appelle matelas, mais en réalité ce sont des nattes qui sont sur les matelas», a indiqué le visiteur qui n’a pas manqué de confirmer l’insuffisance de générateurs ce qui rend difficile le travail du personnel, a-t-il soutenu.
Parmi les services visités, celui qui aura le plus indigné l’élu national, c’est celui de la néphrologie-dialyse. Ses propos : «En ce qui concerne la dialyse, quand vous venez et que vous devez passer cinq heures sur un matelas qui tient à peine dans une salle où il fait chaud comme un four, avouons que ce n’est pas évident». La situation est délicate et Alassane Bala Sakandé en a conscience. C’est pour cette raison qu’il affirme : «Nous devons faire en sorte que Yalgado puisse disposer du minimum pour améliorer les conditions sanitaires des populations». Au nom de l’institution dont il a la charge, il promet d’apporter un soutien pour ce qui est de la climatisation de même que des matelas pour amoindrir la souffrance des malades. En attendant de traduire sa parole en acte, le patron des élus nationaux, a fait une annonce qui va ravir les patients souffrant de la dialyse. Il s’agit du vote d’une loi qui permettra le greffe dans nos hôpitaux. Bien entendu, c’est un projet qui est en réflexion au niveau de l’Assemblée nationale. Conscient qu’aujourd’hui le gouvernement seul ne peut pas résoudre les problèmes que rencontrent les centres sanitaires publics, il a lancé un appel à l’endroit des bonnes volontés. «Des privés, des bonnes volontés peuvent travailler à ce qu’on puisse apporter du soutien à l’hôpital. Un besoin de 80 à 100 millions, je pense qu’au Burkina Faso on ne manque pas de bonnes volontés pour aider ces patients», a-t-il soutenu.
«On ne peut pas créer une vie, mais on peut sauver une vie»
Rappelons que si le président de l’Assemblée nationale a effectué cette visite, c’est dans l’optique de préparer aussi la prochaine session budgétaire qui s’ouvrira dans quelques semaines. Il le confirme quand il pose la question suivante : «Bientôt à l’Assemblée nationale, nous allons ouvrir ce qu’on appelle la session budgétaire. Si nous ne venons pas constater les réalités de l’hôpital, comment pouvons-nous apprécier le budget que le ministère de la Santé va envoyer» ? D’après lui, il est du devoir des parlementaires de venir voir quelles sont les réalités sur le terrain afin de corriger le budget d’un ministère.
Après l’hôpital Yalgado Ouédraogo, Alassane Bala Sakandé s’est rendu au Centre national de transfusion sanguine pour s’enquérir des conditions dans lesquelles travaille le personnel. A la fin de cette visite, il a lancé un appel aux agents de santé. Rappelant que beaucoup sur appel de leur syndicat observe un mouvement qui, selon lui, complique encore un peu plus la situation déjà délicate, il les a invités à amoindrir le mouvement. «On ne peut pas créer une vie, mais on peut sauver une vie», a-t-il confié. Le PAN dit ne pas chercher à empêcher quiconque de manifester, mais il demande aux manifestants d’avoir l’esprit d’humanisme. Nous rentrons dans une période où sévit le paludisme. Conscient que de nombreux patients auront besoin de sang pour rester en vie, il a appelé la population à faire le geste qui sauve. Pour sa part, il promet d’organiser une journée de don de sang à l’Assemblée nationale afin d’approvisionner la banque de sang qui connaît actuellement une pénurie. A l’endroit des agents de santé, il les a invités à faire en sorte que la banque en question dispose de sang de qualité pour le bonheur de la population.
C’est sur une note d’encouragement qu’il a pris congé du personnel des deux centres visités.
Edoé MENSAH-DOMKPIN
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