Le pape François au Soudan du Sud : Panser les plaies d’un pays-martyr

Le pape François au Soudan du Sud : Panser les plaies d’un pays-martyr

 Hier après une messe au stade des Martyrs de Kinshasa en RD Congo, le Pontife retrouve un autre peuple aujourd’hui 3 février 2023 : les Soudanais du Sud. Dernier-né des pays africains, avec une indépendance idéalisée en 2011, et surtout après une guerre civile de 22 ans, le Soudan du Sud naquit sur des cendres et des braises de batailles, mais aussi sur le tremplin du Christianisme qui en fut le ciment.

En effet, son voisin du Nord le Soudan, avant ce schisme, voulait imposer aux Sudistes l’arabe comme langue et l’Islam comme religion. Voilà le chef suprême de l’Eglise catholique, après le report (il devait se rendre à Juba en 2022) qui vient enfin soulager un peu le poids qui pèse sur ce peuple-martyr. Car après les «indépendances oyé» de 2011 et l’espoir qu’ils ont charrié, ce fut la désillusion, avec cette guerre civile qui est survenue 2 années après en 2013 laquelle causa encore larmes, sueur et sang.

Ce sera à peu près le même discours développé en RD Congo que le Saint-père livrera à ses brebis soudanaises qui vivent toujours dans la précarité. En effet, avec 2/3 de la population confrontés à une crise humanitaire profonde, la fragilité des accords de paix entre Juba et les rebelles, et la violence toujours endémique, le discours et les homélies papaux ne peuvent être que du baume dans les cœurs et sur les plaies toujours béantes. Et la Nature également qui s’y est mêlée avec les inondations qui ont aggravé la problématique humanitaire.

L’Eglise, religion de la paix et de la réconciliation à Juba, sa Sainteté François ne peut se départir de cette ligne. Tout comme il fustigera les «charognards» drapés dans les oripeaux politiques qui exacerbent les tensions ethniques, surtout à un an des élections qui auront lieu au Soudan du Sud.

Intégrité politique, économique, tolérance envers les autres, le 266e successeur de Saint-Pierre sera toujours dans le rôle qui est le sien : apporter de l’espoir à des populations que la vie ou plutôt la boulimie du pouvoir a courbé par diverses épreuves.

Dans ce pays tolérant où Islam et religions chrétiennes coexistent sans problème, il existe aussi la pugnacité des confessions évangéliques qui sont dans la même posture qu’en RDC, et la présence du pape François requinque donc les ouailles du Catholicisme.

La REDACTION

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