Le président de la Transition Ibrahim Traoré confirme  «Il y a bel et bien eu une tentative de coup d’Etat»

Le président de la Transition Ibrahim Traoré confirme «Il y a bel et bien eu une tentative de coup d’Etat»

Un coup d’Etat étouffé dans l’œuf et n’eut été la sortie de manifestants à la Place de la nation et au Rond-point des Nations unies dans la nuit du 27 au 28 novembre, on n’en aurait rien su. Trois jours après cette mobilisation qui avait donné lieu à toutes sortes de commentaires et interprétations, le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré a saisi l’occasion de sa rencontre avec les Organisations de la société civile (OSC) tenue dans la journée du jeudi 1er décembre 2022, pour confirmer qu’il y a bel et bien eu une tentative de coup d’Etat contre le MPSR 2.

 

Généralement, sous nos cieux, les vrais-faux putschs et ceux avortés sont des préludes à des purges au sein de l’armée et même une mise sous éteignoir de certains civils qui y sont trempés. Pour ce cas-ci, le capitaine IB a préféré, bien que connaissant les auteurs, faire dans l’accalmie et privilégier le dialogue. Mais qui sont ces militaires impliqués dans cette nouvelle tentative de bouleversement politique ? Les Burkinabè devront-ils intégrer la menace permanente de coups d’Etat dans leur quotidien ? Allons-nous désormais vivre au rythme de coups d’Etat  à répétition? Quid des supposés bras financiers de cette nouvelle tentative de coup de force ? Bénéficieront-ils aussi de la magnanimité du capitaine Traoré ?

Autres temps autres mœurs, il y a trois (3) décennies, ce serait à la télévision qu’on aurait entendu «les soldats félons ont payé de leur félonie». Chacun comprenait qu’ils ont été passés par les armes. Il est vrai que la tête du chef appartient à celui qui n’a pas peur de perdre la sienne. Depuis une dizaine d’années, les putschistes qui ratent leurs coups sont tout simplement jugés, condamnés et enfermés.

Un putsch pour quoi faire à peine 1 mois après l’avènement de ce régime sankarisant ? N’est-il pas temps qu’on sorte de cette épidémie de putsch réels ou inventés ? L’instabilité politique au Burkina Faso est déjà une réalité, plombant économie et espoir des populations que vient aggraver un terrorisme prégnant. On a la vague impression que depuis le départ de Blaise Compaoré et après l’intermède de Roch Kaboré, deux (2) camps s’affrontent : celui des Blaisistes ou ce qui en tient lieu d’héritiers réels et présomptifs et celui des sankaristes et d’une gauche révolutionnaire qui tentent de ressusciter le célèbre capitaine burkinabè des années 80. Et au milieu,  un peuple burkinabè qui ne sait plus souvent où s’agripper. Une situation favorisée par certains qui continuent à distribuer des billets de banque à tire-larigot à des activistes et manifestants pour marcher contre X ou Y.

Aujourd’hui, des activistes et certains marcheurs brassent beaucoup d’argent plus que certaines petites sociétés qui font pourtant un travail utile. A l’image des médias aux abois financièrement alors qu’un activiste sur un simple clic qui fait le buzz ramasse la timbale chez des donateurs intéressés par ces infos de caniveau.

 

Davy Richard SEKONE

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR