Le président iranien en Afrique : Pour briser le dur carcan des sanctions occidentales et américaines contre les mollahs !

Le président iranien en Afrique : Pour briser le dur carcan des sanctions occidentales et américaines contre les mollahs !

Qui l’eut cru ? L’Iran lorgnant l’Afrique et pas seulement ceux qui étaient chiites ou quasi théocratiques, alors que là avec les récentes chassés-croisés diplomatiques à Téhéran : tels la visite du ministre algérien des Affaires étrangères- le séjour du PM burkinabè, Joachimson de Tambèla…entre l’Iran et l’Afrique c’est presque ton pied mon pied.

Et après l’Indonésie, le Venezuela, le Nicaragua et Cuba, voici le président iranien qui a pris son bâton de pèlerin, cap sur l’Afrique après 11 ans d’une visite de ce niveau, et pas seulement dans les pays théologiquement compatibles. Non ! La realpolitik, la géopolitique et les contraintes économiques obligent l’Iran à virer vers d’autres cieux.

Kenya-Ouganda et Zimbabwe, le président iranien Ebrahim Raïssi a entamé une tournée africaine qui le conduira dans ces 3 pays africains. Déjà à Nairobi, avec plusieurs ministres et entrepreneurs, des accords ont été paraphés en matière de culture, d’agriculture, d’élevage, de nouvelles technologies…

Avec les présidents William Ruto (Kenya), Yoweri Museveni (Ouganda) et Emmerson Mnangagwa (Zibabwé), il s’agit de trouver des partenaires crédibles et utiles pour faire face aux sanctions occidentales et américaines imposées pour cause de programme nucléaire. Quand une théocratie se montre réaliste, elle est percutante ! Nouvelle idylle Afrique-Iran bâtie sur des projets économiques, mais aussi politiques.

Proche de la Chine et de la Russie, et ayant toujours eu des relations très difficiles avec l’Occident et les USA, la guerre en Ukraine et surtout l’effet MBS, ont rendu le régime des Mollah fréquentable. Et en Afrique où il y a une sorte de ruée du monde entier les Ayatollah ne peuvent pas être en reste.

MBS, le prince héritier d’Arabie Saoudite qui, visiblement a un sens aigu de l’Histoire, a brisé la glace et s’est rapproché de cet ennemi millénaire et quasi-éternel : l’Iran, contraignent les USA à revoir leur politique extérieure de fond en comble.

Une géopolitique bouleversée, qui permet à l’Iran secouée par de graves problèmes domestiques dont le moindre n’a pas été l’affaire Mahsa Amini, qui a ébranlé le régime des Ayatollah, mais surtout l’économie, plombée par une inflation record, oblige donc l’Iran à chercher des rebonds, et pas seulement chez des partenaires religieusement alliés.

L’heure est au choix de relations gagnant-gagnant : avec Alger et plusieurs autres capitales, Téhéran, épicentre de la  révolution ayatollienne, requinquée par la petite révolution Copernicienne diplomatique de Riyad, veut profiter au maximum.

Et l’Afrique lui offre une grande opportunité de cultiver cette sorte de polygamie en matière de partenariat et de desserrer le corset économique et diplomatique occidentale et americaine.

Vue d’Afrique et avec les nouvelles donnes issues de la guerre Ukraine-Russie et du changement de paradigme dans les monarchies du Golfe, l’Iran veut se dépêtrer du carcan de paria. Depuis des années, elle a essayé d’étoffer ses rapports avec le continent, sans y parvenir totalement, mais le chamboulement géopolitique contemporain lui offre une occasion en or. Et le vent de cette métamorphose  qu’on le veuille ou non qui souffle sur l’Afrique y est propice. L’Iran redevient fréquentable et l’Afrique l’intéresse. Sans doute, après ces 3 pays, Raïssi ira dans d’autres pays d’Afrique, car il sait qu’en matière de diplomatie et d’intérêt, rien n’est figé.

L’Afrique accueille depuis plusieurs années déjà dans plusieurs régions des foires iraniennes ou de bonnes affaires sont nouées, en matière de certaines technologies, l’Iran peut apprendre à l’Afrique et surtout exporter ses produits non-pétroliers vers le continent. Iran, cherche partenaires utiles en Afrique pour casser le mur de sanctions occidentales et américaines, aidé en cela par la nouvelle politique de Mohamed Ben Salmane (MBS) de Riyad…Voilà résumé ce nouveau tropisme africain ! A-t-on oublié que les Perses ont toujours eu le flair pour faire la guerre qu’elle soit par les armes ou en matière des affaires ?

La REDACTION

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