«Le  si Bédié y va en 2020, j’irai aussi de Ouattara» : Le vrai-faux suspense se poursuit

«Le  si Bédié y va en 2020, j’irai aussi de Ouattara» : Le vrai-faux suspense se poursuit

Dans la forme, la sortie d’Alassane Ouattara à Hambol ne pose aucun problème. Il s’agit d’une tournée d’un président-candidat mais pas encore déclaré. Une telle déclaration «si ceux de ma génération sont candidats, je serai candidat» pose problème tout de même ou plutôt, continue d’embrunir l’atmosphère politique ivoirienne.

Littéralement, Alassane donne une leçon de chose politique, qui rejoint la position de nombreux analystes, qui estiment qu’un retrait des 3 «dinosaures» politiques qui occupent la lagune Ebrié ces 30 dernières années, du moins qui s’étripent depuis la disparition du père de la nation : Félix Houphouët Boigny : Henri Konan Bédié, Laurant Gbagbo et Alassane Ouattara une retraite des 3 contribuerait à rasséréner le sérail politique ivoirien.

Plus vite ce triplé politique quittera l’arène, mieux la Côte d’Ivoire s’en portera, car s’ouvrira une ère de mobilité politique.

Septuagénaire, Ouattara, semble répéter ce qu’il a eu à dire à maintes fois. Il est temps de passer le témoin, et il est prêt à le faire mais, à condition qu’Henri Konan Bédié s’y abstienne aussi, puisque le cas Gbagbo est hypothétique, ennuis judiciaires aidant, donc soit personne des «anciens» n’y va en 2020, soit nous y allons tous ! Foi de Ouattara.

Deux lectures se dégagent de cette alternative :

Ouattara s’est rendu compte que dans l’écurie RHDP, aucun n’est capable de battre ses adversaires du moment, c’est-à-dire du PDCI, et peut-être Soro. L’étoile qui luit permanemment dans la galaxie outtariste, Gon Coulibaly, bien qu’ayant les qualités d’un homme d’Etat, ne le peut pas selon certains sondages, et Hamback, semble ne pas être prêt pour 2020. Seul Outtara, le sortant a des chances de rempiler.

Le président ivoirien sent aussi que ça démange HKB de se jeter à l’eau, que son ancien allié veut une sorte de revanche, et qu’il a beaucoup de cartes en mains pour réaliser ce come-back, après sa chute à Noël 99 et sa défaite en 2010. Or, Outtara ne veut pas d’un tel retour.

Si le temps des quadra et des quinqua est venu, et si la Côte d’Ivoire a besoin de jeunes premiers, rien n’est encore joué, car chacun avance ses pions, jauge et attend le moment propice pour l’échec et mat !

Sauf que cette situation de ni pain, ni mie n’arrange pas la Côte d’Ivoire, car à moins d’un an d’une présidentielle qui pourrait tout chambouler en Côte d’Ivoire, une élection qui porte d’ailleurs des germes crisogènes tant les inconnues sont nombreuses. A moins d’un an d’une telle échéance, le pays a besoin d’un tableau de bord électoral clair, c’est-à-dire des candidats plus ou moins déclarés, et une atmosphère déridée. À commencer par la possibilité pour tous les candidats de pouvoir compétir ce qui serait déjà des premisses de la réconciliation, l’autre gros chantier resté un peu en rade.

La REDACTION

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