Renouveler les 188 sièges de l’Assemblée nationale du Tchad, et boucler la boucle de l’intermède transitionnel tel est le but des législatives qui se sont déroulées hier 29 décembre 2024. Repoussées N fois aux calendes tchadiennes, pour faute d’argent, de contexte sécuritaire, elles font suite à la présidentielle qui a fait passer le maréchal Mahamat Deby Itno, de président de Transition à président élu. Le 6 mai dernier en effet, celui-ci a été élu par 61% de suffrages face à son principal challenger, Succès Masra des Transformateurs (18,54%) et Albert Pakma Padacké du RNDT (16,93%).
Premières du genre au Tchad depuis que Deby fils s’est emparé du sceptre de son père, ces députations se déroulent avec une Opposition aux abonnées absentes. En effet, la dizaine de partis d’opposition ont opté pour un boycott actif de ce vote qu’ils disent pipé, irrégulier et un faire-valoir. C’est un scrutin qui est censé fermer la douloureuse parenthèse de la Transition militaire en cours depuis 3 ans, mais avec la politique de la chaise vide prônée par l’Opposition, on se demande si ce ne sera pas un retour à un Etat de droit factice, la trame restant militaire, pour ne pas dire d’exception ?
Dans l’attente des résultats pour lesquels, il n’y a pas de surprise, le Mouvement patriotique du Salut (MPS) étant donné hyper-gagnant ce sera le diktat de son grand chef auréolé de l’onction des urnes et donc de la légalité et de la légitimité.
– quelle posture pour l’Opposition après ces législatives ?
– y aura-t-il un deal pouvoir-opposition comme celui de Kinshasa qui avait permis à Succès Masra d’être Premier ministre ? Beaucoup de questions toujours pendantes au pays de François Thombalbaye !
La rédaction
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