Les Armées burkinabè, nigérienne et Barkhane tapent une fourmilière  terroriste à Bourzanga : Un exemple de partenariat et de mutualisation à perpétuer

Les Armées burkinabè, nigérienne et Barkhane tapent une fourmilière terroriste à Bourzanga : Un exemple de partenariat et de mutualisation à perpétuer

Le représentant de l’OSC qui a demandé le vendredi 20 mai au président Damiba à Bobo-Dioulasso, de clarifier la position du Burkina en matière de diversification des partenaires militaires (lire page 1) a eu sa réponse le lendemain 21 mai : c’est la France, à travers Barkhane qui a de concert avec les soldats burkinabè et nigériens mis hors d’état de nuire une trentaine de terroristes et dérouter plus de 200 à califourchon sur des motos à Bourzanga, dans la province du Bam au Burkina.

Nouvelle attaque donc contre une position des Forces armées nationales. Dans la matinée du samedi 21 mai 2022, le détachement militaire de Bourzanga, localité située à une trentaine de kilomètres de Kongoussi  (région du Centre-Nord) a été la cible d’une attaque terroriste. Selon le communiqué de l’Etat-major général des armées (EMGA), l’assaut a été donné par des terroristes venus en grand nombre (environ 200 assaillants) lourdement armés. «Face à la puissance de feu des éléments du détachement et à l’intervention de l’aviation, les terroristes vont battre en retraite». Le dernier bilan de cette attaque est de 5 morts et de dix blessés dans les rangs de l’armée et de plus d’une trentaine de terroristes neutralisés. «Le bilan actualisé fait état de 05 soldats tombés et 10 blessés. Côté ennemi, 35 corps de terroristes ont été dénombrés. Un important lot de matériel a également été saisi (un véhicule blindé et 2 véhicules Pickup armés, de l’armement individuel et collectif, des munitions, une quarantaine de motos, des moyens de communication, etc.)», informe le communiqué.

A en croire l’EMGA, cette  riposte a été possible grâce au courage et à l’engagement des militaires du détachement qui ont combattu jusqu’à l’arrivée de l’appui air. «En effet, l’intervention de l’hélicoptère Mi24 de l’Armée de l’air du Burkina Faso, ainsi qu’une patrouille de chasse Mirage 2000 de la Force Barkhane, qui a décollé de Niamey, ont permis l’interception de certains éléments qui tentaient de s’échapper. Les opérations de ratissage et de sécurisation ont été soutenues par l’engagement d’un avion ISR CESSNA nigérien et le transfert des blessés opéré conjointement par les moyens air de l’armée de l’air et de la TF Sabre», explique le texte.

L’attaque de ce détachement nouvellement installé intervient 48 heures après celle de Madjoari dans la Kompienga qui avait fait une dizaine de morts dans les rangs des Forces armées burkinabè. Après cette douloureuse épreuve, Bourzanga, aura été donc la localité où la coopération militaire entre le Burkina Faso, le Niger et la France s’est vite mise en branle pour contrer, traquer et mettre en déroute des Hommes armés non identifiés (HANI). Au moment où la Force conjointe du G5 Sahel dont la mort clinique a été prononcée, cet exemple de collaboration redonne espoir dans la lutte contre l’hydre terroriste de plus en plus entreprenant dans ses incursions et assauts. Même si selon le porte-parole de l’armée française Pascal Ianni, les soldats nationaux de Bourzanga ont fait preuve de hardiesse, de résistance jusqu’à la rescousse le Mirage 2000 de Barkhane, il faut toujours cultiver la vigilance et la tempérance eu égard à la situation au Mali très volatile malgré la logorrhée officielle des autorités maliennes.

Comme c’est le cas dans cette guerre asymétrique, l’armée a saigné à Bourzanga, mais la  déroute et la débandade qui furent infligées à ces assaillants témoignent de la vigueur de la riposte et de la bravoure des hommes. On ne peut dire assez, le salut des pays en proie à cette barbarie viendra de la mutualisation des forces et compétences.  A l’image de l’opération TAANLI 3 regroupant des Forces armées burkinabè et nigériennes, la promptitude constatée dans la conduite de cette riposte « victorieuse » doit faire tache d’huile et perpétuer pour la suite des opérations.

La rédaction

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