Les Eléphants en finale à la CAN 2023 : Quels dividendes politiques pour ADO et la Côte d’Ivoire si Dame Coupe restait à Abidjan ?

Les Eléphants en finale à la CAN 2023 : Quels dividendes politiques pour ADO et la Côte d’Ivoire si Dame Coupe restait à Abidjan ?

Tel un phénix qui renaît de ses cendres, les Eléphants, du nom de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire repêchés comme une des équipes meilleures troisièmes pour poursuivre la compétition après les phases de poule de la CAN 2023, ont fini par se retrouver en finale après un match épique contre les Léopards de la RDC. En attendant le rendez-vous final, il faut dire que cette équipe ivoirienne est allée crescendo au point de la considérer comme la mieux cotée pour remporter cette 23e CAN que le pays accueille pour la deuxième fois de son histoire, 40 ans après la première édition organisée sous la présidence de Félix Houphouët-Boigny.

Et c’est peu de dire qu’une telle issue, au-delà de l’euphorie et la liesse populaire, va générer des dividendes politiques pour le président ivoirien, Alassane Ouattara qui a fait de la réussite de cette compétition une priorité, et a mobilisé d’importants moyens pour assurer l’organisation, la sécurité, et l’infrastructure du pays hôte. Il a également affiché son soutien et son enthousiasme pour l’équipe nationale, qu’il a qualifiée de «talentueuse et ambitieuse». Les retombées politiques qu’un président comme Alassane Ouattara pourrait potentiellement gagner si la Côte d’Ivoire remporte la Coupe d’Afrique des Nations en 2023 pourraient être nombreux. Pour le président, un sacre à la CAN 2023 pourrait être perçu comme une réussite de sa politique de soutien au sport et à l’équipe nationale, renforçant ainsi sa popularité parmi la population ivoirienne. De plus, une telle victoire pourrait être utilisée pour promouvoir l’image de la Côte d’Ivoire à l’étranger, attirant davantage d’investissements et renforçant les relations internationales.

Par ailleurs, ce serait un exploit sportif historique pour le pays, qui n’a plus gagné le trophée continental depuis 2015. Ce serait aussi un motif de fierté et de joie pour le peuple ivoirien, qui a connu des périodes difficiles ces dernières années, marquées par des crises politiques, sociales, et sécuritaires. Et surtout un ciment entre Ivoiriens au moment où la géopolitique régionale est volatile ! Ce serait enfin une opportunité pour le président Ouattara de renforcer son image et sa popularité, en se présentant comme le garant de la stabilité, du développement, et de l’unité du pays. Il pourrait ainsi tirer des avoirs politiques de ce succès sportif, en capitalisant sur l’effet d’entraînement, la mobilisation et l’adhésion populaire que susciterait une telle victoire. Et faire oublier pas mal de choses qui taraudent ses compatriotes.

Toutefois, ces dividendes politiques sont conditionnés par plusieurs facteurs. Tout d’abord, il va falloir croiser les doigts pour que le clap de fin de la compétition ne soit entaché de violences ou d’incidents majeurs. Ensuite, et c’est le plus important, c’est la capacité même du président Ouattara à traduire ce succès sportif en actions concrètes et en bénéfices tangibles pour la population, notamment en matière de développement économique, social, et culturel, de réconciliation nationale, et de renforcement de la démocratie. Tant aussi est que l’opposition politique pourrait l’attendre sur le front de vie chère et dénoncer les coûts et les inégalités engendrés par cet événement. Cela dit, il est important de noter que les dividendes politiques d’une victoire sportive ne sont garantis que de la manière dont la victoire est gérée et exploitée par le leadership politique. En cas de brandissement de Dame Coupe par Kessié et ses coéquipiers, le sport comme facteur de rapprochement serait un mot qui prend tout sens. En attendant ce dimanche 11 février, les Ivoiriens s’enjaillent avec chansons improvisées, pas de danse et nouchi bien relevé l

La REDACTION

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