C’est un colonel-président goguenard Assimi Goïta, chef suprême des Armées du Mali qui a informé son peuple et la Communauté malienne hier mardi 14 novembre : Kidal est enfin aux mains des FAMa (aidées par des éléments de Wagner): «Aujourd’hui, nos forces armées de sécurité se sont emparées de Kidal». D’une personne qui perd le Nord, on parle de folie, d’un pays, de partition. Kidal était un cas de figure pour le Mali depuis plus d’une dizaine d’années.
Les autorités maliennes peuvent pavoiser, la tactique d’une attaque en sandwich entre Alkit et Aguelhok depuis 10 jours, des FAMa-Wagner confortées par des bombardements aériens ont eu raison des stratégies de guérilla et d’insurrection du CSP, lesquels ont usé jusqu’à la corde les méthodes asymétriques contre les FAMa, dans ce camp de l’ex-MINUSMA où ses éléments s’étaient claquemurés. Même si depuis des jours, c’est aussi par la technique des infiltrations que les FAMa ont pu accéder à cette ville-sanctuaire par les rebelles. Une victoire des FAMa qui a rendu Kidal ville-fantôme depuis hier, les populations fuyant vers des cieux plus cléments notamment vers la frontière algérienne.
Le président Goïta dans ce message, souligne que toute cette reconquête s’appuie sur la résolution 2063 de l’ONU, rend hommage aux victimes civiles et requinque le moral d’une troupe qui vient de remporter une grande victoire d’étape. Il n’est pas juqu’au Burkina qui jubile aussi,car le gouvernament s’est fendu d’un communiqué (lire page 3) qui salut cette victoire des FAMA, en même temps qu’il espère que l’Alliance des Etats du Sahel (AES) sera vainqueur dans toute la région.
Plus de doute, et pas la moindre once d’une quelconque propagande, Kidal est reprise par Bamako même si en tant que militaire, qui a d’ailleurs fait le coup de feu contre les rebelles, le président de la Transition malienne Goita, a le triomphe modeste et affirme d’ailleurs, que le combat contre les rebelles et terroristes continue.
Oui, la victoire de Kidal est un tournant copernicien dans la guerre oblique au long cours que mène le Mali contre ses ennemis, mais, elle ne signe pas la fin de la guerre ! Tout le Nord n’est pas reconquis, il y a les velléités hégémoniques de l’EIGS et du GSIM sur plusieurs localités du Sud, allant vers… Bamako. Les attaques de Doura sont symptomatiques de ces visées criminelles ! Surtout, il y a le Triangle de la Mort, pardon, la zone des 3 frontières commune au Burkina-Mali-Niger où sévissent les katibas affiliés à l’EIGS. Toutes les sources s’accordent donc sur cette suprématie des FAMa, sur ce qui était un enjeu de l’intangibilité du territoire malien depuis 11 longues années : Kidal.
Et maintenant, que fera les FAMa de cette victoire ? S’installer dans le camp et l’aéroport évidemment. Mais surtout, se prémunir contre des attaques et de toute surprise. La région étant particulièrement en certains de ses pans non encore sécurisés et dans ce Sahel où grenouillent terroristes et irrédentistes, retrouver un brin du Nord, c’est une bataille de gagnée et non la guerre.
La REDACTION
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