«Les médias traditionnels face à l’émergence du numérique» : Le décryptage au cinquantenaire de L’Observateur Paalga

«Les médias traditionnels face à l’émergence du numérique» : Le décryptage au cinquantenaire de L’Observateur Paalga

 Le doyen des quotidiens privés du Burkina, L’Observateur Paalga, fête ses 50 années d’existence. La célébration de ce jubilé d’or a débuté avec un colloque placé sous le thème : «Les médias traditionnels face à l’émergence du numérique : résilience, opportunités et défis, le cas du Burkina Faso». La cérémonie d’ouverture est intervenue le mardi 23 mai 2023 sous la présidence du ministre de la Communication, représenté par son collègue en charge des Sports, Boubakar Savadogo. 

Dans son adresse, le ministre a salué l’audace, le génie, la perspicacité, l’engagement au service de la Nation dont a fait preuve L’Observateur Paalga au cours de ces 50 dernières années sur la scène médiatique au Burkina Faso. Pour lui, durant ce demi-siècle, le cinquantenaire a été un journal école qui a contribué à la formation pratique de nombreux jeunes dans le domaine du journalisme et à la création d’emplois, aidant à booster l’économie nationale. Pour le fondateur du journal Edouard Ouédraogo, célébré ce cinquantenaire est un énorme défi qui a été relevé au regard de toutes les péripéties par lesquelles le canard qui a vu le jour en mai 1973 est passé.

Plusieurs communications seront présentées au cours de ce colloque de 48 heures. Pour ce qui est de la journée d’hier, l’une d’entre elles avait pour thème : «L’avenir des médias burkinabè à l’ère de la convergence médiatique : quels mécanismes de (ré) adaptation de la presse écrite». Elle a été présentée par le doctorant en science de l’information et de la communication, Clauris Sana. Ses recherches, ont concerné L’Observateur Paalga et le quotidien d’Etat Sidwaya. D’après lui, le monde de la presse écrite traverse un processus agité. «En quelques années, le paysage médiatique a connu une transformation sans précédent due à l’évolution des TIC», a-t-il indiqué. Le numérique selon lui, a instauré un environnement où l’immédiateté est devenu la norme pour les consommateurs. «Les TIC et l’Internet ont bouleversé les schémas classiques des productions, de diffusion et de consommation de l’information», selon le communicateur. Si on s’en tient à ses explications, cela a réduit l’importance des médias traditionnels. Pour ne donc pas se laisser dépasser, ces médias d’après lui, ont développé des initiatives pour s’adapter à la nouvelle donne. Il parle de Sidwaya mobile, Sidwaya info, L’Observateur.bf, l’utilisation des réseaux sociaux par les deux organes de presse. L’analyse qu’il fait, est que ces deux organes sont en train d’évoluer vers le bi média. La presse écrite si elle veut continuer à exister, doit selon Clauris Sana, conserver sa rigueur et l’approfondissement dans le traitement de l’information. C’est important selon lui, car avec le web, la rapidité peut avoir des incidences sur la qualité de l’information qui est publiée.  Egalement a-t-il souligné, elle doit trouver des moyens d’apporter de la valeur ajoutée dans ses contenus pour résister à la concurrence de la presse en ligne.

Edoé MENSAH-DOMKPIN

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