Levée de sanction contre l’étudiant Yénilo Bahan :  L’ANEB-Ouaga s’y arc-boute et menace

Levée de sanction contre l’étudiant Yénilo Bahan : L’ANEB-Ouaga s’y arc-boute et menace

L’association nationale des étudiants burkinabè (ANEB-Ouaga) était face à la presse, le mardi 13 mars 2018 à Ouagadougou. Son président Alexis Zabré, a communiqué sur la suite de la crise qui est née à l’issue de la sanction infligée à l’étudiant Yénilo Bahan, par le conseil de discipline de l’Université Ouaga I Pr. Joseph  Ki-Zerbo.

A quand la fin du feuilleton Yénilo Bahan ? Personne n’a la réponse à cette question au regard de l’information apportée par le président de  l’association nationale des étudiants burkinabè (ANEB-Ouaga), Alexis Zabré, au cours du point de presse qu’il a animé ce mardi 13 mars 2018 et qui a porté sur la crise qui est née à l’issue de la sanction infligée à l’étudiant Yénilo Bahan, par le conseil de discipline de l’Université Ouaga I Pr. Joseph  Ki-Zerbo. En analysant ses propos, l’on a comme l’impression que cette crise n’est pas prête de trouver une issue favorable et il accuse les autorités universitaires d’en être la cause. Pour justifier ses dires, Alexis Zabré est revenu sur des médiations menées par des structures et personnalités autosaisies, qui n’ont pas eu de solutions satisfaisantes. Il impute l’échec de ses médiations aux autorités universitaires. A l’en croire donc, l’ANEB a, pour faire preuve de bonne foi, procédé à la suspension d’un mot d’ordre de grève suite à la demande de médiateurs, contrairement aux autorités de l’Université Ouaga I et de l’UFR LAC qui sont dans une attitude de jusqu’au boutisme selon ses dires.

La seconde preuve qu’il a relevée pour justifier la «mauvaise foi» des autorités universitaires est la non-application de la décision de justice rendue en faveur de Yénilo Bahan par ces dernières. Selon donc ses explications, parallèlement aux différentes médiations engagées, l’étudiant au cœur de la crise a introduit deux recours respectivement en suspension et en annulation de la décision du conseil de discipline de l’Université Ouaga I devant le Tribunal administratif. Le principal conférencier du jour confie que le premier recours a abouti à une décision de justice suspendant la décision du conseil de discipline. Cette décision de justice a été confirmée par le Conseil d’Etat, qui a jugé non fondé l’appel interjeté par la présidence de l’Université Ouaga I Pr. Joseph  Ki-Zerbo a-t-il soutenu. Estimant qu’à la suite de ces décisions de justice, l’étudiant sanctionné devrait automatiquement jouir de ses droits académiques ; c’était sans compter avec la volonté farouche des autorités universitaires de ne pas appliquer lesdites décisions a-t-il souligné.

Le président de l’ANEB-Ouaga voit donc dans l’attitude du camp d’en face, un mépris pour la démocratie et l’Etat de droit. D’après lui, c’est la haine contre le syndicat des étudiants et ses militants qui est à la base de ce qu’il qualifie de comportements anti-démocratiques de la part des autorités universitaires.

Une troisième preuve, pour justifier la volonté desdites autorités d’empêcher à la crise de trouver une issue heureuse, est le déploiement au sein de l’université des forces de l’ordre, a relevé le président de l’association. Il déclare à cet effet : «au lieu d’apporter des solutions à cette crise, les autorités universitaires ont préféré déployer des forces dites de sécurité dans les espaces universitaires (…)». Il estime que ces forces en question n’ont pas pour vocation d’assurer la sécurité des étudiants, mais de mater la lutte en cours. C’est la raison pour laquelle, il a exigé leur départ sans condition de tous les espaces universitaires. Tout en demandant au conseil de discipline de l’université de lever la sanction qui pèse sur son camarade, il a confié que si cela n’est pas fait, la décision de se battre appartient à l’ANEB. Sur de la force de l’association dont il a la charge, il n’a pas manqué de renchérir : «Si la sanction n’est pas levée, nous sommes convaincus que les jours à venir seront des jours de combat». Déterminé donc à poursuivre la lutte jusqu’à la levée desdites sanctions, Alexis Zabré a invité les étudiants à rester sur des positions de bataille selon ses mots, pour la suite de la lutte.

Thierry AGBODJAN

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR