Liberté pour Roch : Ouf ! Ce n’est pas trop tôt

Liberté pour Roch : Ouf ! Ce n’est pas trop tôt

Roch est libre ! Par un communiqué laconique signé du porte-parole du gouvernement, les Burkinabè et le monde entier apprenaient la bonne nouvelle hier 3 juillet 2022. Finalement, le MPSR a entendu les suppliques et les objurgations de la soixantaine de partis politiques, des chefs coutumiers, et les injonctions de la CEDEAO relatives à la libération de Roch Kaboré, emporté par un pronunciamiento banal le 24 janvier 2022. A moins que ce ne soit l’effet du Sommet de la CEDEAO, qui s’est déroulé ce 3 juillet 2022.

Ouf ! Peut-on pousser de soulagement, tout en déplorant ces 5 mois de prison de résidence surveillée, inexpliquée, ou qui n’ont pas encore d’explications officielles. Car jusqu’à une administration de la preuve du contraire, le président déchu n’est accusé de rien.

Tout comme le déroulé de la Transition qui a été dévoilé le 29 juin à 72 heures de ce raout de l’organisation sous-régionale à Accra. C’est un gage donné à la CEDEAO. Enfin, c’est bon à prendre.

Maintenant la grande question est de savoir sitôt récupéré et s’étant remis de ses émotions, que va faire Roch de cette liberté ? Si d’aucuns susurrent qu’il entend bien rester au Burkina, dans sa maison de la Patte d’Oie de Ouagadougou, entrecoupée de virées à Tuiré, ou dans la sous-région d’autres estiment qu’il serait judicieux qu’il fasse un peu l’exil qui serait réparateur.

Une troisième catégorie pense qu’après repos, il lui faudra sonner le boute-selle pour rassembler ses troupes, ou ce qui reste du MPP pour les joutes électorales à venir car nul doute, qu’après sa chute, Roch a vu qui sont les vrais «rokistes», qui croyaient au MPP, et qui sont venus pour en tirer l’usufruit de ce pouvoir post-insurrection et post-Transition.

Ne pas tirer les conséquences avant de se lancer dans quelque bataille politique que ce soit, serait encore un acte voué à l’échec pour Roch. Tous les saprophytes et autres Brutus, cette perte du pouvoir devrait lui avoir permis de les confondre même si de toute façon n’étant plus au gouvernail, beaucoup iront vers d’autres prairies vertes où ils pourront se repaître tranquillement des dividendes de leur transhumance !

On n’est jamais aussi libre qu’en prison dit Alexandre Soltjsenitsine, par l’esprit ! Alors qu’il croupissait dans le Goulag. Mais, on préfère toujours la liberté réelle, celle d’aller et venir. Liberté pour Roch donc, on attend ce qu’il en fera !

La REDACTION

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