Libye : Africom tape dans la fourmilière djihadiste d’Ubari

Libye : Africom tape dans la fourmilière djihadiste d’Ubari

Africom a donc tapé dans une des fourmilières de ce qui ressemble à bien des égards à un sanctuaire djihadiste : la Libye post-Kadhafi. C’était à Ubari dans le Sud-Ouest du pays. Décidément, il n’y a que pour cette Libye ces dernières semaines : si ce n’est l’exhumation du financement du Guide de la campagne Sarkozyste de 2007, ce sont les velléités de présidentiable de Seif El Islam qui braquent les feux de l’actualité sur le pays.

Dans ce fatras d’évènements, la frappe d’Africom le samedi 24 mars 2018 aura été la plus emblématique. Certes, depuis 1987, date des célèbres salves américaines sur Benghazi, et celles onusiennes débutées le 19 mars 2011, la Libye n’est plus à sa première canonnade punitive ou rectificative près. Il y a plus de 30 ans, l’Amérique voulait rabattre le caquet au vieil autocrate, qui osait défier les Etats-Unis à l’époque dirigés par un président aussi sourcilleux sur la suprématie américaine que la prunelle de ses yeux : Ronald Reagan. Quant à celles il y a 7 ans, avec le quitus de la résolution 1973 de l’ONU, il s’agissait de protéger les civils libyens, notamment Benghazi et subsidiairement ( ?) d’en finir avec un dictateur par l’exil ou la mort.

La salve de samedi dernier est d’un tout autre ordre car elle a visé principalement des terroristes par l’Africom et qui a éliminé 2 djihadistes. Pour paradoxale et bizarre qu’elle soit elle est une mise en pratique de moult réunions dont souvent la France est l’instigatrice, sur comment desserrer la Libye des griffes des éléments d’AQMI et du calife Al Bagdadi. Car alors qu’Haftar et Sarraj tentent chacun de tirer ses marrons du feu, alors par exemple que le président français essaie de concilier les deux frères ennemis avec la rencontre de Celle-Saint-Cloud, qu’on parle d’élections, il y a ce danger insinueux, grave que sont les trafiquants de drogue et d’êtres humains, les passeurs et naturellement les djihadistes en manquent de sanctuaires. C’est une opération de secours de peuple en danger qu’a accompli Africom, même si une hirondelle ne fait pas le printemps, et qu’il faudra peut-être multiplier ce genre d’actes militaires et ne pas les espacer, les dernières datent de septembre 2017.  La Libye en effet a besoin d’assainissement sécuritaire, et du retour du vivre-ensemble que de toute autre chose.

La Rédaction

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