Limogeage de Rex Tillerson : L’Afrique a-t-elle porté la poisse au secrétaire d’Etat ?

Limogeage de Rex Tillerson : L’Afrique a-t-elle porté la poisse au secrétaire d’Etat ?

On savait que le cimetière politique et administratif des ex-collaborateurs du président Donald Trump s’agrandit chaque jour d’un monticule. La  preuve par Rex Tillerson, congédié hier 13 mars sans ménagement, par le locataire de Pensylvanie Avenue par un Tweet matinal !

Un renvoi qui ne surprend pas, vu que ce n’est pas une première, mais qui désarçonne, car à peine Rex Tillerson se remettait-il de son jet-lag, ayant parcouru 5 pays africains qu’il est ainsi défénestré à bout portant. Et remplacé au pied levé par le patron de la CIA, Mike pompeo. Rentré du Tchad dernière étape, de sa tournée africaine après l’Ethiopie, Djibouti, le Kenya et le Nigéria apparemment sa première et dernière en tant que secrétaire d’Etat, Rex Tillerson, subit de ce fait le sort des Tom Price, Stephen Banon et autres, soit au total, plus d’une trentaine de collaborateurs, ‘’démissionnés’’ de gré ou de force pour diverses raisons, depuis que le 45e président des Etats-Unis s’est installé à la Maison Blanche.

Rex Tillerson en allant en Afrique avait la double casquette de pompier et d’agent commercial. Il devait d’abord, mettre de l’eau sur les braises encore brûlantes provoquées par les propos de son ex-patron, qui a traité les pays africains de «merdiques». Ensuite, parler naturellement de coopération bilatérale, en matière de sécurité et de commerce, avec un accent particulier, à mettre sur la Chine qui a taillé dans de larges croupières américaines, en la matière. Le désormais ex-secrétaire d’Etat américain a-t-il échoué dans cette double mission ? L’Afrique aurait-elle porté la poisse à Rex ? A l’évidence, non ! Car si notre confrère  americain iconoclaste Washington Post, qui a confirmé le limogeage de Rex avançait des divergences politiques et géostratégiques, des proches de l’Administration Trump, tablent plutôt sur deux raisons :

– Trump souhaite s’entourer d’une nouvelle équipe pour entamer les délicates discussions avec la Corée du Nord et pour les négociations commerciales pendantes.

– Sur le nucléaire iranien, «je pensais qu’il était horrible, lui pensait qu’il était Ok» a lâché Trump, hier, tout juste après le limogeage.

Et même lorsqu’on remonte plus loin, entre l’ex-PDG du géant pétrolier Exxon Mobile et Donald Trump, les atomes n’étaient pas si crochus que cela, sur les sujets déjà évoqués plus haut et sur récemment la Russie, mais il y a aussi un problème d’antipathie originelle. Tillerson n’aurait-il pas traiter Trump de «crétin» lors d’une réunion du département d’Etat, en présence de plusieurs membres da l’Administration l’été passé ? Déjà à l’époque, l’hypothèse de son départ avait  été susurrée. En fait, avec l’actuel n°1 américain, aucun collaborateur n’est à l’abri d’un brutal renvoi du jour au lendemain pour un oui ou un non, exceptés peut-être Melanie sa femme et Trump Junior.

Sanguin, et ne s’embarrassant pas de fioritures, Donald Trump est le genre de président, qui nomme et renvoie à tout bout des champs. Reste à savoir si ce genre de gouvernance, ne confine pas à la déperdition, puisque d’ici la fin du mandat,

 aucun collaborateur ne pourra vraiment faire son trou, c’est-à-dire tracer de véritables linéaments du programme pour lequel Trump a été élu. Mais ce dernier, s’en inquiète-t-il ? 

Sam Chris

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