Limogeage du gouverneur de la BCRG :  Dombouya poursuit son opération « Mains propres 

Limogeage du gouverneur de la BCRG :  Dombouya poursuit son opération « Mains propres 

C’est une figure emblématique du monde économique et bancaire de la Guinée qui vient d’être limogée. Après dix ans passés à la tête de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG), le gouverneur Louncény Kaba, a été limogé par la junte au pouvoir.

Avec lui, ce sont deux autres vice-gouverneurs qui ont été déboulonnés de leur poste et remplacés par de nouvelles têtes. Pour remplacer le désormais ex-gouverneur, le choix de la junte s’est porté sur  Karamo Kaba, un jeune économiste directeur des études en France chez Ecofi investissements, une société de gestion spécialisée dans les investissements responsables et filiale du Crédit coopératif.  Ce dernier sera assisté de deux autres patrons de banques Mohamed Lamine, précédemment  directeur général de la supervision au sein de la Banque centrale de Guinée et  dame Souadou Baldé, chef de service des établissements de crédit à la BCRG. Ils prennent respectivement les places de Baïdy Aribot et de Madjou Sow.

Ainsi, après l’armée, la gendarmerie et la police, le colonel Doumbouya poursuit son œuvre de salubrité publique entreprise au lendemain du putsch qui a mis fin au régime du professeur Alpha Condé, le 5 septembre dernier. Trois mois après le nettoyage des écuries de Condé se poursuit donc. Mais à y voir de près, le limogeage des trois têtes de la Banque centrale de Guinée pourrait constituer la fin d’une époque, car  Louncény  Kaba et ses proches collaborateurs, quittent leur fonction avec les « honneurs ». Eux qui, dès les premiers instants du coup de force s’étaient mis au service de la junte à travers une franche collaboration et un gel des avoirs et comptes des anciens dignitaires du régime déchu. Un mois plus tard (octobre), ils avaient du reste, souligné les manquements dans la dernière loi de finances rectificative votée sous le régime du président Condé.

Ainsi, loin de constituer une sanction, ces changements opérés dans ce domaine pourraient constituer en quelque sorte une réorientation et une volonté d’imprimer une alternance à la tête des institutions de la République.

La rédaction

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