Lions indomptables 0 – 4 Lions de l’Atlas : Le choc des fauves tourne  à l’avantage du Maroc

Lions indomptables 0 – 4 Lions de l’Atlas : Le choc des fauves tourne  à l’avantage du Maroc

Les Aigles locaux du Mali s’envolent pour la finale du 6e Championnat d’Afrique des nations (CHAN). Les hommes du coach Nouhoun Diané, ont écarté le syli local de la Guinée au terme du derby de l’Afrique de l’Ouest qui aura été bien terne par son contenu. Match très fermé et quelque peu physique, les Aigles maliens qui ont laissé des plumes lors des quarts de finale se sont plutôt montrés prudents face aux Guinéens.

Une option qui a plaidé à la reconduction du même groupe que contre le Congo, pour le même dispositif tactique, le 4-2-3-1, avec Moussa Koné comme point d’ancrage en attaque. On ne change pas une équipe qui gagne dit-on. Les mêmes causes ont donc produit les mêmes effets, le Mali n’as pas été flamboyant mais il a su saisir l’essentiel: la qualification.  

Les Guinéens qui nourrissaient l’espoir de faire mieux qu’en 2016 où ils avaient fini 4e se présentent en 4-4-2 classique. Les hommes de l’expérimenté entraineur, Lappé Bangoura vont donner du fil à retordre aux Aigles. Ils réussissent  même à scorer en première période mais le but de  Yacouba Yaya Barry est entaché de position avancée.

Mis à part ce but refusé, les supporteurs du magnifique stade de Japoma de Douala n’auront pas grand-chose à se mettre sous la dent : 0-0 après 120 minutes de jeu. Les locaux maliens lessivés pour avoir joué 30 minutes de plus que leur adversaire vont se remettre à leur capitaine et expérimenté gardien, Djigui Diarra pour franchir les demi-finales à l’issue de la fatidique épreuve des tirs au but. Pour la seconde fois dans cette compétition, la chance a souri aux hommes de Nouhoum Diané. Le malheureux Morllaye Sylla qui a envoyé le syli en demi-finale grâce à un magnifique coup franc contre le Rwanda est le seul tireur qui va rater sa tentative. Le changement de portier chez les Guinéens avant la séance des tirs au but n’aura rien apporté. 

Pour la deuxième fois de son histoire, le Mali se glisse en finale de CHAN. Sans être trop convaincants dans le jeu depuis le début du CHAN, les Maliens présentent un bloc solide et solidaire amené par un capitaine emblématique. Le Mali marque très peu, 3 buts en 5 matchs mais les Aigles n’encaissent presque plus depuis leur nul 1-1 contre le pays organisateur en phase de groupe. Un parcours impressionnant qui fait de cette formation un prétendant sérieux à la succession du Maroc au palmarès du Championnat d’Afrique des nations (CHAN). L’objectif est désormais clair pour Nouhoum Diané et ses hommes, ne veulent pas répéter l’erreur de 2016, où le Mali était tombé en finale face à la RDC.

Véritable choc de fauves, la deuxième demi-finale a opposé deux lions de dimensions différentes : l’un affamé et l’autre insatiable. En pleine errance, mais convaincants lors de leur dernière sortie en quart de finale devant la RD Congo (l’un des favoris de la compétition), les Lions dits indomptables, en quêtent d’une gloire, fut-elle consacrée aux footballeurs locaux, sont tombés sur leurs semblables, à la crinière bien plus royale. Venus de l’Atlas, ces Lions à la réputation établie sur l’échiquier africain ont sans doute troublé le sommeil des Camerounais des jours durant, avant de les endormir profondément (4 buts à 0) ce mercredi soir, mettant ainsi fin au rêve de toute la nation, après 90 minutes de football plutôt bien maîtrisé.

Quelque peu émoussée et totalement à découvert, la sélection locale camerounaise n’a pas véritablement pesé lourd. A la pause, elle accusait déjà un retard de 2 buts, avec 1 seul tir non cadré, contre 4 tirs côté marocain, dont 2 cadrés. Considérée comme une finale avant l’heure, cette rencontre de demi-finale n’a en définitif, offert au public et aux nombreux téléspectateurs du continent, qu’une paisible balade de santé d’un troupeau de onze lions atlasiens, sur les sables noirs des plages balnéaires de Limbé.

A la vérité, et n’en déplaise aux politiciens et à leurs stars acolytes, on ne pouvait pas demander plus à cette sélection intermédiaire comme on l’appelle au Cameroun. Poussés par son public et autres promesses mirobolantes, les Lions locaux, portés par la magie que savent parfois gracieusement offrir les bonnes fées de la boule de cuir, sont allés au-delà de la valeur réelle du football domestique camerounais. Incapable de s’accorder pour sauver l’essentiel, le football camerounais reste constamment en proie à de nombreux indices indélicats.

Le changement intervenu à la tête de l’encadrement technique peu avant le début de la compétition en dit long. Tant mieux si cette déculottée peut contraindre le vieux lion camerounais et son cercle de fidèles irréductibles à admettre que la forêt gronde.

Maroc-Cameroun, affiche perçue comme une finale avant la lettre s’est finalement soldée par un naufrage des Camerounais, qui a un peu fait dégringoler le tempo du match. N’empêche, tous locaux qu’ils sont, cette bérézina footballistique sera très dur à avaler dans ce pays de football où fourmillent des légendes telles que les Milla, les Song, et autres Eto’o Fils. Seule consolation, le public dans les gradins qui a fait oublier momentanément la Covid-19 et c’est encore, dans ces deux demi-finales, le foot roi qui gagne.

Hamed JUNIOR

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