L’annonce suscite l’espoir et redonne du baume au cœur. Dans les mois à venir (septembre), l’Afrique bénéficiera d’une livraison de 220 millions de doses de vaccins contre le Covid-19. Fruit d’âpres négociations entre l’Union Africaine et le Groupe pharmaceutique Johnson & Johnson, l’accord porte sur la livraison d’un premier lot de 220 millions de doses de sérum à distribuer aux 55 pays membres de l’UA dès septembre prochain. Ensuite, ces derniers pourront procéder à une commande supplémentaire de 180 millions de doses dont l’acheminement se fera d’ici 2022.
C’est donc un nouveau partenariat qui vient de voir le jour dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19 dont les répercussions sur le quotidien des peuples sont immenses, après l’initiative Covax plombée par les éventuels risques que comporte le vaccin Astrazeneca. Avec 120 000 personnes tuées par la maladie sur près de 4,2 millions d’infectées, l’Afrique parent pauvre de la recherche scientifique, demeure le continent le moins touché dans le monde. Et pour être franc, aujourd’hui, en Afrique, les impacts de la pandémie sont plus visibles au plan économique que sanitaire.
Diffusé en Afrique, où la perception de la pandémie s’accompagne parfois des thèses les plus insolites, le vaccin Astrazeneca auquel plusieurs pays européens dont la France ont tourné le dos, est en difficulté auprès du monde scientifique. De plus en plus pointé du doigt, malgré les assurances de l’OMS, pour les risques qui accompagnent son administration aux patients, ledit vaccin n’a plus la côte et tout porte à croire que l’on s’achemine vers son déclassement des rayons pharmaceutiques. Face à ce qui s’apparente à un échec de l’initiative Covax, c’est donc vers le vaccin Johnson & Johnson que l’UA a décidé de retourner pour les populations africaines
Mais plusieurs interrogations surgissent, qu’adviendra-t-il des doses de vaccins déjà acheminées au Ghana et en Côte d’Ivoire courant février ? Ce partenariat connaîtra-t-il meilleure adhésion des Etats africains que l’initiative Covax ? Il serait très osé de tenter de prédire l’avenir. Mais, si l’on s’en tient au parcours (avantages de conservation) qu’a connu ce vaccin sous d’autres cieux, on pourrait présager déjà de son succès probable auprès des pays du continent africain restés majoritairement un terrain vierge en matière de diffusion de vaccin contre la pandémie.
D’ores et déjà, l’Afrique du Sud, pays durement touché fait office de pionnière dans ce partenariat qui pourrait à coup sûr faire tache d’huile à travers le continent.
La rédaction
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