Règlement de la circulation routière, séjours des étrangers soumis au port d’un permis de séjour et sous tutelle de l’habitant, prohibition de la vente et de la consommation d’alcool et élargissements des prérogatives du Cadi, le juge islamique. Tels sont les oukases édictés par la Coordination des mouvements Azawad (CMA), qui invoque l’absence de l’Etat, le délitement des mœurs pour justifier ces lois djihadistes, boulevard ouvert vers la charia. Alors que les maliens exultent footballistiquement, car leur équipe U20 vient de prendre la coupe au Niger, voilà que sur le front terroriste, ça se complique davantage à Kidal, toute chose qui vient inhiber cette fierté remportée par les jeunes footballeurs.
On savait que la Mali avait perdu le Nord en dépit des installations des autorités intérimaires, des semblants de patrouille mixte et surtout de l’Accord d’Alger de juin 2015, mais on n’imaginait pas que la CMA qui, de temps en temps, monte sur le sentier de la guerre allait pousser l’outrecuidance de remettre en cause l’Accord d Alger, la laïcité du Mali et carrément l’autorité de Bamako entre parenthèses.
C’est un véritable casus belli, si l’on peut encore employer ce vocable, tant il y en a eu d’autre que la CMA inflige là à IBK qui déjà ahane à éteindre les foyers terroristes disséminés ça et là, au Nord, au Centre et même à Bamako.
Que va faire le pouvoir central, qui, jusqu’à présent n’a pas réagi à cette estocade de la CMA ? Faut-il déchirer l’Accord d’Alger ? Comment va réagir le Gatia, la plateforme gouvernementale ? Il y a lieu de déboiter au quart de tour avant que l’esprit de domino ne fasse son effet à Gao, Tombouctou et dans le septentrion de l’ex-Soudan français.
Et des pays voisins tels le Burkina et le Niger, soumis à ces feus nourris terroristes doivent se préparer, car à l’évidence, les terroristes ont décidé de passer à une vitesse supérieure, dans leur volonté de création de califats sous-régionaux.
La Rédaction
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