Loli Kimyaci à propos des fonds dédiés aux réfugiés : «Il n’y a eu aucun détournement»

Loli Kimyaci à propos des fonds dédiés aux réfugiés : «Il n’y a eu aucun détournement»

A l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, célébrée le 20 juin 2019, le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) a animé une conférence de presse ce jeudi 20 juin 2019, à Ouagadougou. Au cours de cette rencontre, le HCR a exprimé sa solidarité avec les personnes déracinées à travers le monde des suites de guerre, de violences ou de persécution. A cette occasion, la représentante du HCR au Burkina, Loli Kimyaci, s’est prononcée sur les accusations de détournement faites par l’association des réfugiés.

Avec l’éclatement, la récurrence, la persistance et l’intensification des conflits, plus de 70 millions de personnes sont aujourd’hui arrachées à leurs foyers, selon le nouveau rapport statistique «Tendances mondiales». Ces chiffres confirment à nouveau la hausse sur le long terme du nombre de personnes qui auront besoin de protection à cause des guerres, des conflits et des persécutions.

C’est sans doute pourquoi, le 20 juin 2019, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, le Haut-commissariat pour les réfugiés a invité le monde à exprimer sa solidarité avec les personnes déracinées à travers le monde des suites de guerre, de violence ou de persécution. «La majorité des réfugiés au Burkina Faso sont des Maliens qui ont dû fuir leur pays à cause de la crise socio-politique qui y prévaut depuis 2012. Aujourd’hui, ces derniers sont toujours plus de 25 000 principalement installés dans la région du Sahel», a expliqué la représentante du HCR au Burkina, Loli Kimyaci. De nos jours, le Burkina est lui-même victime d’une crise de déplacements. Le pays enregistre au moins 170 000 personnes déplacées internes et 15 000 Burkinabè qui ont fui vers le Mali, le Niger ou encore le Ghana en quête de paix. Toutes ces personnes, à en croire le HCR, ont besoin d’être protégées.

Cette année, les festivités de la Journée mondiale des réfugiés ont débuté le mardi 18 juin à Dori avec une foire populaire et une cérémonie officielle en présence du ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry. Ce 20 juin, un jeu-concours de plaidoyer entre universités avec une animation musicale d’un orchestre de réfugiés urbains «Ouaga Spirit» est prévu à l’Université Joseph Ki-Zerbo. Cette journée est une occasion pour mettre en valeur les talents de la population réfugiée au Burkina. La journée est également commémorée à Bobo-Dioulasso et dans les camps de réfugiés au Sahel à travers diverses activités et le partage d’un repas communautaire avec ces derniers.

Quid des accusations de détournement ?

Selon le Secrétaire permanent de la commission nationale pour les réfugiés (SP-CONAREF), Flavien William Nézien, la gestion des réfugiés est un outil diplomatique avec des  enjeux considérables. Pour lui, elle demeure une problématique à résoudre face à la raréfaction des ressources financières, l’austérité des politiques migratoires, la lutte contre le terrorisme, les défis sécuritaires et les conséquences des changements climatiques.

«Notre politique de gestion des réfugiés repose aussi et nécessairement sur nos engagements internationaux régissant le statut des réfugiés et également des apatrides que le Burkina a adopté et ratifié», a-t-il ajouté. Et par rapport aux accusations de détournement de l’association des réfugiés, la représentante du HCR a rassuré qu’«aucun fonds n’a été détourné». De ses dires, il y a des contrôles qui sont faits et par conséquent, de l’argent ne peut ainsi disparaître. Loli Kimyaci a aussi souligné le fait que chaque année son institution perd 30% des fonds servant à la prise en charge des réfugiés compte tenu des besoins ailleurs dans le monde.

Aline Ariane BAMOUNI

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