L’ONU et la «détention arbitraire» du général Mokoko : Un avis qui n’empêchera pas Sassou Nguesso de dormir !

L’ONU et la «détention arbitraire» du général Mokoko : Un avis qui n’empêchera pas Sassou Nguesso de dormir !

L’histoire invérifiable veut que lorsque le colonel Marcel NTsourou a voulu se présenter à la présidentielle, le président Sassou l’aurait fait appeler pour lui demander par trois fois si c’était vrai et il a répondu par l’affirmative. On connaît la suite. Ce vieux compagnon du chef de l’Etat ex-n°2 des services de renseignement a été condamné et emprisonné et est mort mystérieusement en prison le 17 février 2017. Un autre illustre prisonnier, lié par de longues années de compagnonnage avec le chef Sassou est embastillé depuis mai 2018 à 20 ans de réclusion : le général Jean-Michel Mokoko.

Lui est vivant, et est claniquement proche du n°1 congolais, et son sort n’intéresse pas que seulement la fratrie M’bochi et apparentée, mais également l’ONU. L’organisation sise à New-York a indexé la «détention arbitraire» de cet allié devenu opposant du maître de Congo-Brazza. C’est le Groupe de travail de l’ONU, qui en effet estime, que les motifs de l’emprisonnement de Mokoko, sont spécieux et ne tiennent pas la route. Même si politiquement l’ONU n’ose pas empiéter sur les résultats de la dernière présidentielle, dont nombre de Congolais créditent de 8% Sassou, autant dire que c’est le Gl Mokoko qui aurait gagné, même si l’ONU n’ose pas franchir ce Rubicond, elle indique l’élargissement du prisonnier.

Il faut dire que c’est au regard du solide dossier des avocats de Mokoko, que le Haut commissariat aux droits de l’homme basé à Genève en Suisse, a examiné, et émis cet avis, non contraignant certes, mais dont l’impact est tout de même grand sur les prédateurs des droits de l’homme. «La prolongation de sa détention en 2016 marque de fondement légal», a conclu le Groupe de travail de l’ONU, tout en déplorant l’immixtion des autorités congolaises, dans le procès y afférent. une demande d’enquête complémentaire est annexée à ce document onusien relatif à Mokoko.

Hélas, ce n’est qu’une position qui n’engage pas l’Etat congolais, comme on l’a vu aussi au Burkina avec le cas du général Djibrill Bassolé lui aussi emprisonné depuis 2015 pour une affaire de coup d’Etat, et dont le procès se déroule actuellement, son audition devant le Tribunal militaire est en principe pour d’ici 2 à 3 semaines, après celle de Diendéré. Sur le cas de l’ex-ministre des affaires étrangères du Blaise Compaoré, le Groupe de travail de l’ONU, avait émis un avis mutatis mutandis (pareillement) en avril 2017, c’est-à-dire que la détention de Bassolé est arbitraire, mais, l’Etat burkinabè n’avait pas obtempéré. On peut donc supposer que cette position onusienne n’empêchera pas Sassou de dormir, tout juste pourra-t-il envisager, comment éloigner Mokoko, du Congo. Et même dans une moindre mesure, un certain André Okombi Salissa, autre poil à gratter du président congolais.

La Rédaction

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