Combien sont les victimes dans cette partie orientale de la RD Congo tuées par les groupes rebelles et autres mouvements armés ? A chaque escalade, on dénombre des dizaines, et les enquêtes promises et se suivent et se ressemblent presque. Même si souvent on indexe les coupables tels que le M23, les FDLR qui écument le Kivu et qui se déplacent sans craindre quoique ce soit surtout par la justice.
On a souvent brandi le glaive de la CPI, mais encore faut-il identifier les coupables, les appréhender, et les traduire en justice ! Ces cours domestiques en RD Congo peinent à sanctionner les fautifs. Alors, quand l’ONU s’en mêle, on se dit qu’il y a des chances que les parents des suppliciés puissent enfin obtenir justice, voire réparation. Désenchantement total, avec l’annonce de l’ONU de l’abandon de sa mission d’enquête, pour faute de moyens, argent notamment.
Cette décision du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) d’enquêter sur les atrocités et crimes commis depuis 2022 dans l’Est de la RD Congo, s’apparente à un abandon des victimes, pire à un blanc-seing pour tous ceux qui prennent des libertés avec les droits de l’homme. Dans une région réputée pour le peu de respect de ces droits, rien que l’existence d’une telle mission était dissuasive.
Maintenant qu’elle n’existe plus c’est un pis-aller : massacres, violences sexuelles, utilisées comme armes de destructions, exodes forcés de populations, enrôlement des enfants. Les survivants ont le choix si on peut parler ainsi entre le ballot et la souffrance face à des rebelles qui ont pignon sur rue à Goma et Bukavu.
Mais, une telle décision décrédibilise une organisation comme l’ONU, quant à la parole donnée et l’engagement de la tenir. Sans doute, la coupure du robinet américain pourrait expliquer toutes ces conséquences, mais en laissant ce vide, forcément d’autres soutiens vont mettre la main à la poche, mais pas peut-être pour les mêmes raisons : rendre justice, mais plutôt s’y installer et voir venir.
Aujourd’hui au Faso
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