L’Opposition à propos de l’investiture de Roch : «Bouter le MPP hors de Kosyam est une question de survie nationale»

L’Opposition à propos de l’investiture de Roch : «Bouter le MPP hors de Kosyam est une question de survie nationale»

L’Opposition politique, représentée par le président du MAP, Victorien Tougouma et le vice-président de l’UPC, Amadou Diemdioda Dicko a animé un point de presse le mardi 14 juillet 2020. Les conférenciers se sont prononcés sur les sujets d’actualité tels que le rapport de Human Rights Watch sur des exécutions sommaires dans le Soum, le conflit intercommunautaire dans le Poni, le congrès d’investiture du candidat du MPP à la présidentielle, l’enrôlement des électeurs dans les zones en crise et les examens scolaires, session 2020.

Avant d’aborder les sujets inscrits à l’ordre du jour, les conférenciers ont commencé par déplorer l’attaque qui a visé le convoi du président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Mathias Tankoano, le 12 juillet dernier dans la région de l’Est. Ils ont  également rendu hommage au défunt premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, rappelé à Dieu le 8 juillet 2020.

Dans un rapport daté du 8 juillet 2020, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a accusé des éléments des FDS burkinabè d’avoir porté atteinte aux droits humains dans la province du Soum. Les événements se seraient déroulés entre novembre 2019 et avril 2020, et auraient causé la mort d’environ 170 personnes. Pour l’Opposition politique, toute la lumière doit être faite sur ces accusations. En effet, le gouvernement dans ses explications a lui-même reconnu que la lutte contre le terrorisme ne saurait aboutir à des résultats probants dans la stigmatisation d’une communauté et encore moins dans un repli identitaire. «Les accusations d’exécutions sommaires sont répétitives, et elles sont de nature à diviser davantage les Burkinabè et à créer un terreau fertile au recrutement des terroristes», a souligné Victorien Tougouma. C’est pourquoi, l’Opposition encourage donc nos FDS à respecter la vie des citoyens et les droits humains dans la lutte contre le terrorisme ce, conformément aux textes internationaux auxquels notre pays a souscrit.

Un conflit communautaire a opposé deux ethnies dans la commune de Loropéni, dans la nuit de vendredi à samedi dernier. Le bilan provisoire faisait état de trois morts et d’un disparu. L’Opposition politique a condamné ces violences meurtrières et invité d’une part la justice à faire toute la lumière sur ces évènements, et d’autre part le gouvernement à travailler au renforcement de la cohésion sociale. Le regroupement politique a invité toutes les institutions républicaines de médiation, de réconciliation et de préservation de la paix, à mieux s’outiller pour prévenir et gérer les affrontements communautaires qui éclatent un peu partout dans notre pays.

Le congrès d’investiture du candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) à la présidence du Faso, Roch Marc Christian Kaboré s’est tenu samedi dernier. L’un des aspects de la cérémonie qui n’est pas passé inaperçu, c’est l’absence du candidat au Palais des sports de Ouaga 2000. «Le candidat Kaboré a-t-il si honte de son MPP ? En tout cas, le bilan du président et de son parti à la tête de notre pays est plus que chaotique», ont laissé entendre les conférenciers. Ils ont poursuivi qu’en 5 ans de pouvoir, le MPP et ses alliés ont réussi la triste prouesse d’activer tous les leviers de corruption et de pillage, «Ils n’ont pas pu empêcher l’assassinat de 2 000 Burkinabè, l’occupation de près de la moitié du territoire, l’abandon de plus d’un million de Burkinabè qui sont devenus des réfugiés dans leur propre pays et la fermeture de 4 000 écoles». Au regard de ce mandat «jonché de morts et d’odeurs de corruption», Victorien Tougouma a indiqué que le MPP devrait avoir simplement la décence de faire un second mea culpa, et de s’éclipser avec ses multiples malédictions. «Si le MPP a laissé près de la moitié du pays aux mains des groupes terroristes en 5 ans, il peut nous faire perdre tout le pays si par malheur ils leur donnaient 5 autres années. Bouter le MPP hors de Kosyam est une question de survie nationale et les Burkinabè doivent le faire dans les urnes le 22 novembre prochain».

Concernant l’enrôlement, l’opposition a indiqué que le président du CDP, Eddie Komboïgo, a révélé qu’à Bobo-Dioulasso, certains partis de la majorité ont fait venir des non nationaux, en l’occurrence des Nigérians et Libériens, pour leur faire confectionner des Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB) avant de les faire enrôler sur le fichier électoral. «Ces informations viennent s’ajouter à celles relatives à l’arrestation de plusieurs cadres de la majorité pour tentative de fraudes électorales. Tout cela convainc une fois de plus qu’il faut un audit international et indépendant du fichier électoral, afin de lever tout doute concernant l’intégrité dudit fichier».

Pour terminer, les conférenciers ont adressé des messages d’encouragement aux candidats des examens du CEP, du CAP, du BEPC, et au concours d’entrée en 6e.

Aline Ariane BAMOUNI

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