Les habitants de l’Est de la RDC, notamment ceux de l’Ituri se souviennent comme si c’était hier, ils ont encore dans leur tête les souvenirs atroces de cette sale seconde guerre de la RDC (1998-2003), au cours de laquelle, le «Bismark» des Grands Lacs, Yoweri Museveni a envoyé ses soldats qu’on accuse d’avoir tué, violé et enrôlé des enfants-soldats.
Hier 9 février, la Cour internationale de justice (CIJ), juridiction suprême de l’ONU sise à La Haye, après une interminable procédure, a vidé donc son délibéré dans ce différend qui oppose Kampala à Kinshasa. Les 2 pays avaient accepté l’arbitrage de la CIJ créée en 1946, juridiction supranationale dont les décisions ne sont susceptibles d’aucun recours.
Sur les 11 milliards que réclamait la RDC, somme jugée exorbitante par l’Ouganda qui estime que dans cette invasion dont 9 pays sont impliqués, il ne saurait porter seul le chapeau, sur ces 11 milliards donc, c’est finalement, 325 millions de dollars que l’Ouganda devra cracher au bassinet de la RDC, selon le prorata suivant :
– 225 millions comme dommages aux familles des 15 000 victimes, des violés, et enfants-soldats enrôlés de force.
– 60 millions pour compenser le pillage de l’or, du cobalt, du diamant, bref des ressources minières.
– 40 millions pour réparation des biens détruits.
Et si la CIJ a arrêté cette condamnation à 325 millions de dollars, c’est que les preuves sont minces, et parcellaires et la responsabilité de l’Ouganda est engagée, mais n’ayant pas été seul …
C’est dans sa lutte contre les rebelles ADF que les sicaires ougandais ont commis ces crimes divers. 325 millions de dollars comme solde de tout compte ? Absolument pas, car si cette fois-ci la RDC semble accepter le verdict, au contraire de celui rendu en 2005, cet argent n’efface pas toutes les souffrances des victimes affectées, des déplacés, et de toute cette population de l’Ituri, devenue souffre-douleur de multiples rebelles qui écument la zone. En plus, la CIJ n’a pas de moyens de coercition pour contraindre l’Ouganda à payer, régulièrement les tranches de 65 millions. Une compensation pécuniaire qui ne cautérise pas les plaies encore non-cicatrisées, et surtout une réparation qui intervient alors que les soldats ougandais sont de retour dans cette zone sur demande du président congolais Félix Tshisekedi. Autant dire que comme il n’y a pas de guerre propre, et les mêmes causes produisant les mêmes effets, il n’est pas exclu que ces crimes de guerre se répètent. Ce n’est pas facile d’être un pays-continent, d’avoir 6 fuseaux horaires et mal à contrôler ses frontières et être un scandale géologique convoité !
La REDACTION
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