L’UA suspend le Niger : Vivement que les médiateurs remettent 100 fois le métier à l’ouvrage !

L’UA suspend le Niger : Vivement que les médiateurs remettent 100 fois le métier à l’ouvrage !

C’est une décision du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA qui surprend plus d’une personne, car selon les «fuites » du huis clos de ce conclave, il serait opposé à l’intervention au Niger brandie depuis le 30 juillet par la CEDEAO. Autant dire que s’il n’approuve pas le putsch du 26 juillet au Niger, il est partant pour la diplomatie. Et surtout, on ne croyait ne pas avoir une suspension du Niger.

Mais voilà qu’en fait, le 14 août, s’il y a eu peut-être des hésitations explicatives selon lesquelles, la médiation primera, finalement l’UA a décidé de suspendre le Niger, note publiée sur son site hier 22 août 2023, de même qu’elle prend acte de l’éventuel déploiement de la Force en attente de la CEDEAO. Dans ce document, on y lit que l’UA entérine quasiment les décisions de la CEDEAO, via le CPS.

Est-ce la sortie du général Abdrahmane Tiani, le samedi 19 août, déroulant et le timing et quasiment le contenu de la Transition de son cru et ses frères d’armes qui ont poussé l’UA à prendre cette décision ?

Dans son écrit, le CPS rejette «toute ingérence extérieure d’un acteur ou d’un pays extérieur au continent dans les questions de paix et de sécurité en Afrique». Pas besoin d’être un grand analyste politique pour comprendre que l’UA, ne veut pas que des soldats français, américains ou autres se mêlent de la situation du Niger. Ces 2 pays ont d’importants contingents au Niger, 1 500 pour la France et 1 300 pour les USA.

Mais cette précision vise plus surtout la société Wagner, qu’on soupçonne de vouloir grappiller au Niger, étant déjà en RCA et au Mali. Le CPS va même jusqu’à décider que certains soutiens civils aux militaires du CNSP, et ceux qui ont violé les droits du président Bazoum, feront l’objet de sanctions ciblées. En gros, l’UA rejoint quasiment la CEDEAO à quelques excèptions près !

Est-ce toujours cette pression sur le CNSP pour lâcher du lest ? En formant son gouvernement et en esquissant la configuration de la Transition (maximum 3ans, dialogue national de 30 jours…), le général Tiani peut-il faire marche-arrière ?

Les médiations en cours peuvent-elles rendre réversibles les décisions des militaires de Niamey ? Quelle transition consensuelle pour le Niger ? Quelles perspectives pour les populations, prises entre le marteau des nouveaux maîtres et les sanctions de la CEDEAO ? Vivement une solution africaine pour desserrer l’étau et stabiliser la situation. Donc vivement que les médiateurs remettent 100 fois le métier à l’ouvrage.

La REDACTION

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