28 tonnes de ciment frauduleux, c’est la composition des produits de fraude présentés à la presse par la direction générale en charge du contrôle des prix, le jeudi 4 janvier 2018, à Ouagadougou. Ces produits ont été saisis, lors d’une opération de répression de la fraude, entamée le 13 décembre 2017, et qui se poursuit jusqu’à la fin du mois de janvier.
Au cours des derniers jours de l’année 2017, la direction générale en charge du contrôle des prix, pour mieux sensibiliser les opérateurs économiques et les opérations sur ce fléau, a saisi 28 tonnes de ciment dans des zones-cibles du Burkina Faso. D’après les propos du DG du contrôle économique et de la répression des fraudes, Komikiyouba Nalkessé, cette sortie est une opération de bilan pour la phase de lutte contre la fraude, entamée depuis le 13 décembre 2017 et qui se poursuit jusqu’à la fin du mois de janvier.
Et de préciser que ces opérations de répression de la fraude ont abouti, en collaboration avec les forces de défense et de sécurité, notamment la gendarmerie, à la saisie de 28 tonnes de ciment frauduleux dont les documents ne respectaient pas les normes en vigueur. «L’importation des produits est libre au Burkina Faso, mais elle doit se faire selon la réglementation en vigueur. Tout importation qui se fait sans documents préalables d’importer est considérée comme des biens entrés sous le régime de la fraude et c’est dans ce sens que nous faisons ces contrôles, pour informer les acteurs économiques que cela doit se faire dans les règles», laisse-t-il entendre.
Ces tonnes de ciment saisies se répartissent comme suit : 20 tonnes saisies à Pô, 4,35 à Koupèla et 3,85 tonnes à Fada N’Gourma et cette activité de lutte contre la fraude a concerné spécifiquement, cette partie du Burkina Faso. Selon M. Nalkessé, sa structure, après avoir saisi cette quantité de ciment pour présomption de fraude, a demandé au présumé fraudeur de lui fournir les documents nécessaires à l’importation de la marchandise dans un délai de 72 heures et c’est après étude du dossier que l’infraction concernant la fraude a été avérée.
Par ailleurs, l’auteur sera sanctionné soit au paiement d’une amende allant de 500 000 F CFA, soit à un emprisonnement pouvant aller de 6 mois à 5 ans, conformément à la loi régissant la concurrence .
Larissa KABORE
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