Le Syndicat national des commerçants du Burkina (SYNATCOMB) organise du 24 au 26 juin 2020 à Ouagadougou, un atelier d’échanges avec les délégués des organisations socioprofessionnelles des acteurs du commerce. Cette rencontre a pour objectif de mettre en place une brigade de veille anti-fraude.
Cet atelier est une suite logique d’une Assemblée générale (AG) qui s’est tenue avec les acteurs du secteur socioprofessionnel du commerce et qui avait arrêté de la mise en place d’une unité de veille en ce qui concerne les activités commerciales. Ainsi, durant 3 jours, les différents acteurs des organisations socioprofessionnelles et ceux du commerce vont réfléchir sur leurs préoccupations et proposer des solutions idoines pour une relance économique prospère des activités du secteur.
«Il faut également noter qu’il y a beaucoup de choses qui doivent changer sur le terrain. Par exemple, le désordre, la concurrence déloyale, la fraude, la mauvaise qualité des produits, etc. Aujourd’hui, vous verrez des gens qui sont grossistes, détaillants et demi-grossistes, ce qui ne profite pas aux petits commerçants. Aussi, il y a des multinationales qui sont en train de s’installer et si les commerçants ne sont pas bien organisés, l’économie locale sera vouée à l’échec, raison pour laquelle nous voulons chercher des pistes de solutions afin que les autorités puissent nous accompagner», laisse entendre Roch Donatien Nagalo, SG du SYNATCOMB. On note la présence à cet atelier de toutes les filières des organisations socioprofessionnelles du Burkina Faso. Cela démontre selon les initiateurs, de l’intérêt porté à cette rencontre. Cet atelier se tiendra durant 3 jours et à la fin, il sera mis en place un bureau national qui va regrouper l’ensemble des délégués des organisations présentes. Cette brigade de veille qui sera mise en place aura la possibilité d’intervenir à tous les niveaux du territoire national. «Elle sera une brigade d’alerte et ne pourra pas prendre des sanctions, si nous voulons que tout se passe normalement», souligne le SG du SYNATCOMB. Et de souligner que la rencontre passée a concerné l’adoption des statuts sous réserve, qui sera amendée par les structures des secteurs formels et informels.
D’après le représentant de la ligue des consommateurs, cette brigade qui va assurer la protection des consommateurs ne peut qu’être la bienvenue. «Dans ce sens, nous ne pouvons que les accompagner pour la mise en place de l’initiative. Ce n’est pas une brigade qui va procéder à des répressions mais à des actions de prise de conscience. C’est une sorte de Koglwéogo des commerçants», affirme-t-il. Et de se poser la question de savoir qui mieux que les commerçants pour se contrôler entre eux ? Le consommateur aura la chance d’être protégé de recevoir également des services de qualité et dans ce sens, nous ne pouvons qu’applaudir la mise en place de cette brigade de veille, soutient-il.
Larissa KABORE
COMMENTAIRES