Le gouvernement a été convoqué hier mardi 21 avril 2020 à l’hémicycle par la Représentation nationale pour entretenir les députés sur l’état de la pandémie au Burkina Faso et sur les stratégies élaborées pour la lutte contre le Covid-19. Les élus nationaux veulent mieux comprendre ce problème sanitaire. Cette séance plénière, présidée par Alassane Bala Sakandé faisait cas de la communication du gouvernement sur le Covid-19.
Cette communication est relative à l’état des lieux de la gestion et des techniques de riposte contre le coronavirus au Burkina Faso. Le gouvernement était représenté par les ministres Siméon Sawadogo de l’Administration territoriale, Pr Claudine Lougué de la Santé et Harouna Kaboré, du Commerce.
Les questions adressées aux membres du gouvernement sont entre autres : le CORUS a été créé pour gérer les urgences sanitaires, dans le cadre du Covid-19, pouvez-vous nous expliquer pourquoi la création de plusieurs comités de gestion y compris celui du parti au pouvoir ? Madame le ministre, avant l’arrivée du Covid-19 au Burkina Faso, vous avez eu lors d’une conférence de presse affirmé que le Burkina Faso était prêt à gérer la pandémie du Covid-19.
Quels étaient les mécanismes que vous aviez mis en place pour que le Burkina ne se retrouve pas dans cette situation ? Les agents de santé ont longtemps demandé l’amélioration de leurs conditions de travail y compris les équipements des centres de santé. Maintenant que la pandémie du Covid-19 vient de leur donner raison, quelle est votre stratégie préconisée pour éviter de telle stratégie dans l’avenir ?
Pourquoi dans notre pays, il n’est pas fait de dépistage systématique de ceux ayant été en contact avec des malades ou présentant des signes même bénins (si nous savons qu’il existe beaucoup de porteurs sains) afin de permettre un meilleur contrôle de la maladie et surtout des nouvelles infections ? La ministre de la Santé a tenté tant bien que mal de répondre à ces préoccupations des députés présents à cette plénière.
Pour la ministre Lougué, le dépistage massif de la population n’est pas exclu mais précise que cette question est en réflexion pour le moment.
Sur la question de prise en charge des malades, elle indique que des matériels de réanimation ont été commandés depuis 2 mois, «mais jusqu’à présent nous ne l’avons pas encore eu. Nous avons commandé 100 lits de réanimation mais nous n’avons pas encore eus également».
Elle ajoute dans la même veine que le gouvernement est en train de disponibiliser 14 milliards pour l’acquisition de médicaments. Le président de l’Assemblée nationale, Bala Sakandé a pour sa part déploré le manque de communication qui caractérise la gestion de la pandémie. Pour lui, cette insuffisance doit être comblée pour éviter de laisser libre cours à la « rumeur » et à l’intoxication via les réseaux sociaux.
COMMENTAIRES