Lutte contre le terrorisme : Après Rayongo, l’armée burkinabè prend une longueur d’avance

Lutte contre le terrorisme : Après Rayongo, l’armée burkinabè prend une longueur d’avance

 

C’est incontestablement une nouvelle qui apporte du baume au cœur et qui rassure les populations. Les Forces armées nationales à travers le Groupement des forces anti-terroristes (GFAT) basé dans la région du Sahel, vient de frapper un grand coup. Selon un communiqué de l’Etat-major général des armées, depuis le 8 juillet dernier, une série d’opérations menées sur la bande frontalière nord du pays a permis aux éléments du GFAT de procéder à des actions de bouclage et de fouille de zones suspectes en étroite collaboration avec les troupes aériennes. L’opération selon le texte a permis le démantèlement de bases terroristes et l’interpellation d’une centaine d’individus suspects dont une quarantaine sera relâchée contre 60 autres remis aux services d’investigation de la gendarmerie. En plus de ces interpellations, on note la saisie de nombreux artifices tels des explosifs, batteries, fils électriques, mais surtout des produits de contrebande. Au cours de cette opération, trois blessés ont été enregistrés du côté des Forces de défense et de sécurité (lire communiqué page 3).

Ainsi, après l’opération antiterroriste du 22 mai 2018, menée par les troupes de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale (USIGN) dans un quartier périphérique de la capitale burkinabè (Rayongo)  où des terroristes lourdement armés et entrés dans la capitale préparaient une attaque, les Forces armées burkinabè viennent une fois de plus de porter un coup aux terroristes installés dans la bade frontalière avec le voisin malien. Par cette action d’anticipation,  l’armée vient de prendre le pas sur les forces du mal, qui assaillent les populations et instaurent depuis quelques années un climat de terreur.

 

A plusieurs reprises, endeuillé, le Burkina Faso, jadis épargné des attaques n’a d’autres choix que d’attraper le taureau par les cornes, comme l’avait déclaré le chef de l’Etat, Roch Kaboré, face à la barbarie qui frappe son pays et meurtrit les cœurs.  Désormais et comme l’ont longtemps souhaité les millions de Burkinabè, il fallait envoyer une réplique et une riposte en règle aux «fous de Dieu». Et c’est ce qui est donné de constater avec les multiples opérations de démantèlement de réseaux terroristes menées à travers le pays. C’est connu, dans cette guerre asymétrique que nous imposent les groupes terroristes qui écument cette partie du pays Il n’y a que les renseignements et l’anticipation qui devront être privilégiés. C’est pourquoi, une  franche collaboration des populations est recommandée pour mettre hors d’état de nuire, ces individus sans foi ni loi, en prenant de l’avance sur les terroristes et leurs actions meurtrières.

Dans le septentrion burkinabè, et dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, plusieurs témoignages ont fait état de violations flagrantes de droits humains par l’armée. Ces rapports très salés d’organisations œuvrant dans le domaine de la défense des droits de l’homme, ont enflé la polémique restent toujours en travers de la gorge du gouvernement et de la hiérarchie militaire. Il convient alors de faire le distinguo entre  les populations et les personnes suspectes.  Chapeau à nos Forces armées et courage pour la suite, car il s’agit d’un combat de longue haleine qu’il faut gagner!

Sekone Richard Davy

 

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